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Le pétrole aidé à New York et à Londres par les efforts de l'Opep

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Le prix du pétrole a progressé jeudi dans un marché surveillant des chiffres mensuels sur le respect par l'Opep d'un accord l'engageant à limiter ses extractions au moment où la production américaine grimpe à son plus haut niveau depuis 1970.
Le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, référence américaine du brut, a gagné 1,07 dollar pour clôturer à 65,80 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 69,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mercredi.

"Si on s'en tient aux derniers chiffres sur la situation aux Etats-Unis, où la production a pour la première fois depuis 1970 dépassé la barre des 10 millions de barils par jour et où les réserves de brut ont fortement augmenté la semaine dernière, les prix devraient baisser", a remarqué James Williams de WTRG Economics.

"Mais ces informations ne sont pas complètement inattendues et les prix ont par défaut repris la tendance haussière qui les porte depuis plusieurs mois", a-t-il estimé.

Les cours de l'or noir profitent notamment des efforts menés depuis un an par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et ainsi écluser une partie des réserves mondiales de brut.

Crise au Venezuela


Les investisseurs digéraient jeudi des premières estimations sur le respect de l'accord par le cartel et ses partenaires en janvier.

L'agence Bloomberg a ainsi publié une étude sur la production de l'OPEP, qui n'aurait progressé que de 0,1% sur un mois à 32,4 millions de barils par jour.

"Il semblerait que la production a un peu augmenté en Arabie saoudite et au Nigeria mais qu'elle a fortement baissé au Venezuela", englué dans une grave crise économique, "ce qui fait naître des inquiétudes sur l'approvisionnement en brut aux Etats-Unis", a remarqué John Kilduff d'Again Capital.

Les raffineries américaines situées le long du Golfe du Mexique sont en effet plus destinées à raffiner le pétrole lourd vénézuélien.

"On ne peut pas compenser les barils vénézuéliens perdus par des barils de pétrole de schiste car ce sont deux types de produits différents", ce qui minimise les derniers chiffres sur la hausse continue de la production aux Etats-Unis, a souligné M. Kilduff.

Jeudi, les marchés ont également repris de l'entrain devant l'optimisme des analystes de Goldman Sachs, qui ont revu à la hausse leurs prévisions de prix.

"Le marché est probablement à l'équilibre, six mois plus tôt que ce que nous avions prévu", ont-ils affirmé, estimant que les efforts de l'OPEP et les problèmes de production du Venezuela ont contre-balancé la hausse de la production américaine.

Le regain de la croissance mondiale, source d'une demande plus forte en énergie, participe aussi selon eux à la résorption des stocks de brut.

Toutefois, préviennent ces spécialistes, la progression constante de l'exploitation du pétrole de schiste aux Etats-Unis, le fait que l'OPEP finira par reprendre ses extractions à un rythme plus soutenu, et la montée de la production dans les pays non-membres du cartel devraient à moyen terme peser de nouveau sur les prix.


(c) AFP

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