Le pétrole, surveillant les stocks américains, recule à New York
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a reculé de 1,06 dollar pour clôturer à 64,50 dollars.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé à 69,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.
Les investisseurs étaient d'autant plus enclins à retirer un peu de leur mise qu'ils attendent la publication mercredi des données hebdomadaires officielles sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, considérées comme un baromètre de la demande chez le plus gros consommateur mondial de brut.
Les stocks de brut ont reculé au cours des dix dernières semaines, alimentant amplement la montée des cours de l'or noir.
Des analystes tablent sur l'annonce mercredi d'une hausse des réserves de brut de 900.000 barils, de celles d'essence de 2 millions de barils ainsi que sur une baisse de celles des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 700.000 barils par jour, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
Toutefois, a souligné Andy Lipow de Lipow Oil Associates, "les raffineries continuent de fonctionner à une cadence historiquement très élevée et les réserves d'essence et d'autres produits distillées devraient selon moi augmenter encore nettement pendant au moins une ou deux semaines".
10 millions de barils
Les investisseurs surveilleront aussi de près, dans ce rapport les chiffres sur la production d'or noir dans le pays.
"On pourrait dépasser la barre des 10 millions de barils par jour dans les prochaines semaines, et la hausse va sans doute se renforcer encore en 2018", a avancé M. Lipow.
Les producteurs américains profitent de la récente montée des prix du baril pour accélérer leur activité, ce qui fait craindre à certains analystes une surabondance de l'offre et dans la foulée un possible repli des prix.
Le renchérissement du pétrole a en effet été en grande partie porté par les efforts effectués depuis un an par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétroles (OPEP) pour réduire leur offre sur le marché mondial.
"Si les prévisions d'une nouvelle vague de froid sur les Etats-Unis s'avèrent exactes, le recul des prix pourrait n'être que temporaire, car les réserves, déjà à des niveaux relativement bas, pourraient encore reculer", ont cependant estimé les analystes de UniCredit.
(c) AFP