Le pétrole pénalisé par la crainte d'une remontée des réserves américaines
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 1,19 dollar à 64,37 dollars.
Les investisseurs sont d'autant plus enclins à retirer un peu de leur mise qu'ils attendent la publication mercredi des données hebdomadaires officielles sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, considérés comme un baromètre de la demande chez le plus gros consommateur mondial de brut.
Les stocks de brut ont reculé au cours des dix dernières semaines, alimentant amplement la montée des prix de l'or noir.
Des analystes tablent sur une hausse des réserves de brut de 900.000 barils, de celles d'essence de 2 millions de barils mais sur une baisse de celles des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) de 700.000 barils par jour, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
Les investisseurs surveilleront aussi de près dans ce rapport les chiffres sur la production d'or noir dans le pays, qui se rapproche de la barre des 10 millions de barils par jour.
Le nombre de puits de forage en activité, généralement un indicateur avancé du volume de pétrole extrait dans le pays, a nettement progressé la semaine dernière.
Le renchérissement du pétrole a en effet été en grande partie porté par les efforts effectués depuis un an par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétroles (OPEP) pour réduire leur offre sur le marché mondial.
"Si les prévisions d'une nouvelle vague de froid sur les Etats-Unis s'avèrent exactes, le recul des prix pourrait n'être que temporaire, car les réserves, déjà à des niveaux relativement bas, pourraient encore reculer", ont cependant estimé les analystes de UniCredit.
(c) AFP