Un navire pétrolier pour produire 200.000 barils/jour supplémentaires arrive au Nigeria
Cette unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), a accosté dans le port de Lagos après avoir passé trois mois en mer, a annoncé jeudi un partenaire privé du projet, LADOL (Lagos deep offshore logistics base) dans un communiqué.
Il fait partie d'un vaste projet pétrolier de "16 milliards de dollars" (12,8 milliards d'euros) développé par le géant français Total sur le champ en offshore très profond Egina à environ 200 km au large de Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria, a confirmé à l'AFP une source au sein de la compagnie pétrolière.
Prévu pour entrer en production courant 2018, il devrait permettre de produire près de 200.000 barils/jour, soit 10% de la production pétrolière du Nigeria.
Le navire qui mesure 330 mètres de long et pèse près de 220.000 tonnes, avait quitté fin octobre les chantiers de Samsung Heavy Industries (SHI) en Corée du sud, où il a été construit à 90%.
Les derniers modules devraient être assemblés ces prochains mois dans le port de Lagos avant de rejoindre le champ Egina.
Le FPSO est conçu pour pouvoir traiter et stocker les hydrocarbures extraits des sous-sols marins jusqu'à leur déchargement sur des tankers.
"C'est un projet gigantesque (...) qui va faire du bien au Nigeria, dont la production plafonne à environ deux millions de barils par jour", estime Benjamin Augé, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales.
Avec l'Anglo-néerlandais Shell, Total est le principal opérateur pétrolier au Nigeria, premier producteur d'or noir du continent africain.
Le Nigeria a traversé la pire récession de son histoire moderne en 2016, ne pouvant faire face à la chute du prix du baril et aux attaques des groupes armés contre ses installations pétrolières.
Le gouvernement s'est engagé à diversifier son économie qui repose presque exclusivement sur l'extraction des hydrocarbures (90% des rentrées de devises, 70% du budget de l'Etat).
(c) AFP