Le pétrole recule, l'AIE alarme avec ses prévisions sur les Etats-Unis
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 68,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 68 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de février cédait 63 cents à 63,32 dollars.
Dans son rapport mensuel sur le pétrole publié vendredi, l'AIE prévoit que la production américaine de brut augmentera de 1,35 million de barils par jour (mb/j) cette année, pour atteindre "un pic historique au-dessus de 10 mb/j, dépassant l'Arabie saoudite et rivalisant avec la Russie", si ces deux derniers continuent de limiter leur propre production.
L'OPEP, qui a publié son propre rapport mensuel jeudi, prévoit également une hausse de la production des pays ne faisant pas partie de son cartel, "même si l'OPEP nous semble sous-estimer le potentiel de cette hausse", ont prévenu les analystes de Capital Economics.
"La question maintenant est plus de savoir si la demande va progresser suffisamment pour absorber l'offre supplémentaire", a estimé Gene McGillian de Tradition Energy.
Or, l'AIE n'est pas extrêmement optimiste de ce côté là, estimant que la demande allait augmenter en 2018 à un rythme moins rapide qu'en 2017.
"L'AIE a été accusée d'être trop conservatrice sur ses prévisions, mais à un niveau de prix si élevé, nous estimons qu'il faut être prudent", a jugé Olivier Jakob, de Petromatrix.
Ensuite, dimanche, des ministres de l'OPEP et de ses associés se réuniront à Oman pour la septième réunion de suivi de l'accord de limitation de la production.
Le cartel et dix partenaires, dont la Russie, sont en effet engagés depuis fin 2016 dans un accord de limitation de la production qui vise à écluser les réserves mondiales, rééquilibrer le marché, et donc faire remonter les prix.
(c) AFP