Le pétrole stable à des niveaux élevés sur fond de tensions en Iran
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 66,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de février cédait 10 cents à 60,32 dollars.
Fin 2017, les prix avaient notamment été soutenus par la fermeture du pipeline de Forties en mer du Nord, qui entravait la production britannique, mais son opérateur a annoncé samedi qu'il était désormais opérationnel à 100%.
"Les manifestations de plus en plus violentes en Iran sont certainement la raison pour laquelle les prix du Brent n'ont pas reculé", ont estimé les analystes de Commerzbank.
Neuf personnes ont été tuées dans la nuit dans le centre de l'Iran, où des manifestants ont tenté de prendre d'assaut un poste de police, lors de violences liées à un mouvement de contestation antigouvernemental sans équivalent depuis 2009.
Au total, 21 personnes -dont 16 manifestants- ont été tuées depuis le début jeudi des rassemblements contre les difficultés économiques et le pouvoir, qui ont commencé à Machhad (nord-est) pour se propager rapidement à l'ensemble du pays.
"Pour l'instant, il n'y a pas de craintes réelles que la production iranienne, qui représente 3,8 millions de barils par jour, soit perturbée", a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
L'Iran est le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le cartel s'est associé depuis fin 2016 à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leurs extractions et ainsi écouler une partie des abondantes réserves mondiales.
"Le risque géopolitique avait cessé d'affecter le marché du pétrole depuis 2014, car les consommateurs pouvaient se rabattre sur les réserves", a noté Bjarne Schieldrop, "mais avec les efforts de l'OPEP, il est redevenu un sujet d'inquiétude pour les marchés".
(c) AFP