Le pétrole plombé par la hausse des stocks d'essence aux Etats-Unis
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a perdu 54 cents pour clôturer à 56,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé à 62,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 90 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les analystes tablaient sur une baisse de 2,9 millions de barils pour le brut et sur une hausse de 2,3 millions de barils pour l'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
"C'est surtout la forte progression des stocks d'essence que le marché a retenu", a estimé Andrew Lebow de Commodities Research Group. "La demande pour ce produit s'est affaiblie au cours des deux dernières semaines", a-t-il souligné. "On ne s'attendait pas à un tel ralentissement et d'ailleurs les prix de l'essence sont vraiment descendus."
Par ailleurs, la production de brut a de nouveau augmenté, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,78 millions de barils par jour contre 9,71 millions de barils par jour (mb/j) la semaine précédente, un record depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.
"Depuis cet automne, il y avait des barils manquant entre les données des importations, de la production nationale et des raffineries. Si l'on estime que l'erreur était du côté de la production, les Etats-Unis pourraient déjà avoir dépassé les 10 millions de barils", a commenté Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.
Ces données ont suffi à effacer l'enthousiasme des marchés après le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Selon le document, les quatorze pays du cartel ont pompé un total de 32,45 mb/j en novembre, soit 133.000 barils par jour de moins qu'en octobre, selon une estimation des sources secondaires (ne provenant pas directement des pays concernés).
Le repli a surtout été marqué en Angola, en Arabie saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis.
La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait pour sa part atteindre 1,51 mb/j en 2018 (contre une précédente prévision de 1,26 mb/j), pour atteindre 98,45 mb/j, estime par ailleurs l'OPEP selon qui la demande a aussi été plus forte que prévu cette année.
(c) AFP