La Banque mondiale ne financera plus l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz après 2019
L'institution multilatérale souhaite ainsi "aligner sur les objectifs de l'accord de Paris" les financements qu'elle accorde aux Etats, a-t-elle expliqué dans un communiqué.
Si de plus en plus d'acteurs financiers affichent leur volonté de se désengager du charbon, énergie la plus polluante, la Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement dans l'exploration et la production de pétrole et de gaz.
En 2016, les financements de la Banque mondiale dans l'industrie pétrolière et gazière ont représenté près d'1,6 milliard de dollars, soit moins de 5% de la totalité des financements accordés la même année.
Les financements dans l'exploration et la production comptaient eux pour environ 2% du portefeuille de la Banque, qui affirme être "en ligne" avec son objectif de dédier 28% de ses prêts à la lutte en faveur du climat d'ici 2020.
Par ailleurs, à partir de l'an prochain, l'institution, qui est la plus importante banque multilatérale du monde, publiera tous les ans les émissions de gaz à effet de serre des projets qu'elle finance dans les secteurs les plus émetteurs, comme l'énergie, a-t-elle encore annoncé.
Elle va également généraliser la prise en compte d'un prix interne du carbone dans ses futurs investissements.
La Banque mondiale est la co-organisatrice, avec l'ONU, du sommet climat qui se tient à Paris ce mardi.
De nombreux experts (associations, économistes) ont appelé ces derniers jours à supprimer les subventions aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) afin de pouvoir financer le développement des énergies renouvelables et ainsi limiter le réchauffement climatique sous les 2 degrés, objectif de l'accord de Paris.
(c) AFP