Norvége/pétrole: intérêt tiède pour de nouveaux blocs dans l'Arctique
Selon la Direction norvégienne du pétrole, 11 compagnies norvégiennes et internationales, parmi lesquelles Statoil, Shell, DEA ou encore Wintershall, ont répondu à l'invitation lancée en juin pour l'exploration de 102 blocs, 93 en mer de Barents et neuf autres en mer de Norvège.
C'est moins de la moitié que lors du précédent cycle de concessions, le 23e, qui avait vu 26 groupes pétroliers se disputer 57 blocs en 2015.
Selon cet organisme public, la mer de Barents recèle 65% des réserves restant à découvrir sur le plateau continental norvégien, une manne essentielle pour un pays où la production d'or noir a été divisée par deux depuis son pic de 2000-2001.
Greenpeace a toutefois vu dans la chute du nombre de candidatures le signe d'un désintérêt croissant de l'industrie pétrolière pour l'Arctique.
"Quand (le ministre norvégien du Pétrole et de l'Énergie, Terje Søviknes) comprendra-t-il ce que de plus en plus de compagnies pétrolières commencent à comprendre: le pétrole de l'Arctique n'est pas rentable si on veut satisfaire au traité de Paris" sur le climat ?, a demandé un de ses responsables norvégiens, Halvard Haga Raavand, sur Twitter.
L'ONG a d'ailleurs traîné l'État norvégien en justice dans l'espoir d'obtenir l'annulation du 23e cycle de concessions, estimant que celui-ci était anticonstitutionnel et contraire aux objectifs de l'accord de Paris.
Le verdict est attendu en janvier.
(c) AFP