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Se tournant de nouveau vers l'Opep, le pétrole recule à New York

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Le pétrole new-yorkais s'est légèrement replié jeudi, les investisseurs se demandant si l'accord engageant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et quelques partenaires à limiter leur production peut continuer à compenser la hausse des extractions aux Etats-Unis.
Le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a cédé 19 cents pour clôturer à 55,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a reculé de 51 cents pour finir à 61,36 dollars.

Après s'être concentré sur le rapport hebdomadaire de l'administration américaine sur les réserves de pétrole aux Etats-Unis, "le marché dirige maintenant son attention vers la prochaine réunion de l'OPEP et de ses partenaires pour voir ce que va devenir l'accord sur la limitation de leur production", a relevé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Cet accord, qui vise à limiter l'offre d'or noir sur le marché mondial afin de tenter de redresser les prix, lie ses participants depuis janvier 2017 et a déjà été renouvelé jusqu'à mars 2018.

Les piliers de cette alliance, la Russie et l'Arabie saoudite, plaident pour une nouvelle extension jusqu'à fin 2018, qui pourrait être annoncée lors de la prochaine réunion de ses participants, le 30 novembre à Vienne.

"Tout le monde est désormais d'avis que l'accord va être prolongé, et c'est sans doute plus ou moins intégré dans les cours actuels, mais la durée même de l'extension de l'accord n'est pas certaine", a souligné M. Lipow.

C'est sur cette réunion de l'OPEP "que vont probablement se focaliser les investisseurs dans les prochaines semaines, sur les gros titres ou l'absence de gros titres relatifs à cette réunion", a aussi estimé Robert Yawger de Mizuho.

Au moment où le cartel tente de restreindre l'offre de brut dans le monde, les Etats-Unis continuent à intensifier l'exploitation de ses propres puits de pétrole: la production américaine a selon les chiffres de l'administration grimpé la semaine dernière à son plus haut niveau depuis que ces données sont enregistrées, en 1983.

Cette augmentation a participé à la hausse inattendue des réserves de brut et d'essence rapportée par le département américain de l'Energie mercredi.

"Les réserves totales (en incluant l'essence et les autres produits raffinés, ndlr) ont augmenté de 2,9 millions de barils. Ce n'est pas un bond énorme, mais il s'agit de la première hausse hebdomadaire depuis neuf semaines", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Le marché du pétrole était aussi selon M. Yawger lesté jeudi par des commentaires de la Banque de Norvège, chargée de la gestion du fonds souverain norvégien.

Dans une lettre au gouvernement, la banque a fait valoir qu'un désengagement du fonds du secteur pétro-gazier permettrait à la Norvège, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, de réduire sa vulnérabilité face à une chute durable du cours du baril.

"Ce n'est pas vraiment une marque de soutien retentissante en faveur des marchés énergétiques", a relevé M. Yawger.


(c) AFP

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