Londres: Les cours du pétrole reculaient jeudi en fin d'échanges européens alors que la hausse des réserves américaines a renforcé le pessimisme des investisseurs qui craignent une augmentation de la production des Etats-Unis.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait
61,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de
39 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "
light sweet crude" (
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait
19 cents à
55,14 dollars.
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Les prix ne se sont pas remis de la vente importante de mardi, quand l'Agence internationale de l'Energie (AIE) avait revu à la baisse ses prévisions de demande", a noté David Madden, analyste chez CMC Markets, qui soulignait par ailleurs que les échanges s'effectuaient dans des volumes réduits jeudi, preuve de l'incertitude des acteurs du marché.
Les données hebdomadaires publiées mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE) ont prolongé le pessimisme ambiant quand elles ont montré une hausse inattendue des réserves de brut et une production jamais atteinte depuis que ces données sont enregistrées, en 1983.
Les exportations américaines sont également scrutées par les investisseurs, alors qu'elles ont grimpé à 1,13 million de barils par jour la semaine dernière.
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Les Etats-Unis continuent d'avoir des réserves élevées par rapport à leur niveau moyen, contrairement au reste du monde. Les exportations sont le principal moyen de normaliser la situation", ont expliqué les analystes de RBC Capital Markets.
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Les acteurs du marché se demandent désormais comment l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) va réagir à la hausse de la production des Etats-Unis", a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Le reste de la production mondiale est limitée par l'accord de baisse des extractions qui lie l'
OPEP à d'autres pays, dont la
Russie, pour abaisser les réserves mondiales et faire remonter les prix.
Cet accord, qui lie ses participants depuis janvier 2017, a déjà été renouvelé jusqu'à mars 2018. Les piliers de cette alliance, la
Russie et l'
Arabie saoudite, plaident pour un renouvellement de l'accord jusqu'à fin 2018, qui pourrait être annoncé lors de la prochaine réunion de ses participants, le 30 novembre à Vienne.
(c) AFPCommenter Le pétrole recule, la production américaine inquiète toujours
Communauté prix du baril
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