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Le pétrole freiné à l'ouverture à New York par la production américaine

prix du petrole New YorkNew York: Le prix du pétrole new-yorkais reculait légèrement à l'ouverture jeudi, les investisseurs restant marqués par l'augmentation des extractions de brut aux Etats-Unis tout en commençant à scruter la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, cédait 18 cents et s'échangeait à 55,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Les marchés semblent se désintéresser du risque géopolitique qui avait dopé les prix en octobre et début novembre pour se focaliser sur le marché américain.

"Le fait que la production de brut aux Etats-Unis soit montée à un nouveau record (depuis que ces données sont enregistrées, en 1983, NDLR) pèse vraiment sur les cours", a souligné Robert Yawger de Mizuho.

Cette augmentation a participé à la hausse inattendue des réserves de brut et d'essence rapportée par le département américain de l'Energie mercredi.

"Les réserves totales (en incluant l'essence et les autres produits raffinés, ndlr) ont augmenté de 2,9 millions de barils. Ce n'est pas un bond énorme, mais il s'agit de la première hausse hebdomadaire depuis neuf semaines", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Les exportations américaines sont également scrutées par les investisseurs, alors qu'elles ont grimpé à 1,13 million de barils par jour la semaine dernière.

"Les Etats-Unis continuent d'avoir des réserves élevées par rapport à leur niveau moyen, contrairement au reste du monde. Les exportations sont le principal moyen de normaliser la situation", ont expliqué les analystes de RBC Capital Markets.

Le reste de la production mondiale est notamment limitée par l'accord de baisse des extractions qui lie l'OPEP à d'autres pays, dont la Russie, pour abaisser les réserves mondiales et faire remonter les prix.

Cet accord, qui lie ses participants depuis janvier 2017, a déjà été renouvelé jusqu'à mars 2018. Les piliers de cette alliance, la Russie et l'Arabie saoudite, plaident pour un renouvellement de l'accord jusqu'à fin 2018, qui pourrait être annoncé lors de la prochaine réunion de ses participants, le 30 novembre à Vienne.

"C'est sur ce sujet que vont probablement se focaliser les investisseurs dans les prochaines semaines, sur les gros titres ou l'absence de gros titres relatifs à cette réunion", a estimé M. Yawger.

Le marché du pétrole était aussi selon lui lesté jeudi par des commentaires de la Banque de Norvège, chargée de la gestion du fonds souverain norvégien.

Dans une lettre au gouvernement, la banque a fait valoir qu'un désengagement du fonds du secteur pétro-gazier permettrait à la Norvège, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, de réduire sa vulnérabilité face à une chute durable du cours du baril.

"Ce n'est pas vraiment une marque de soutien retentissante en faveur des marchés énergétiques", a relevé M. Yawger.


(c) AFP

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