Le pétrole lesté par la hausse surprise des stocks de brut
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a cédé 37 cents pour terminer à 55,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a reculé de 34 cents pour finir à 61,87 dollars.
La production de brut a pour sa part encore augmenté, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,65 millions de barils par jour. C'est un record depuis que ces chiffres sont publiés, en 1983.
Dans le même temps la demande pour l'ensemble des produits raffinés dans le pays s'est légèrement contractée.
Au vu de ces éléments de nature à faire baisser les prix, les cours "sont étonnamment parvenus à limiter la casse", a souligné Kyle Cooper d'IAF Advisors.
Seuls points positifs, selon lui, du document: les exportations d'essence et de produits distillés "sont restées décentes, signes d'une demande mondiale solide", et la cadence des raffineries s'est légèrement accélérée.
Les cours s'affichaient déjà à la baisse avant la publication en cours de séance du rapport, ployant selon Matt Smith de ClipperData face "à un accès de faiblesse après avoir vu les acteurs financiers massivement parier à la hausse" pendant plusieurs semaines.
Les cours de l'or noir avaient déjà reculé de 1,5% pour le Brent et de 1,9% pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. mardi, plus forte baisse quotidienne depuis près d'un mois, après un rapport de l'Agence américaine de l'Energie (EIA) sur la production des Etats-Unis.
Cette nervosité a été accentuée, selon M. Smith, par les dernières estimations de l'AIE, qui a légèrement révisé à la baisse mardi ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2017 et 2018 en raison d'une météo plutôt clémente et de la hausse des cours.
La demande devrait ainsi progresser de 1,5 mbj à 97,7 mbj en 2017 puis n'augmenter que de 1,3 mbj pour atteindre 98,9 mbj en 2018, a indiqué l'AIE dans son rapport mensuel.
"Un des principaux risques pour les prix du pétrole en 2018 serait que les producteurs américains répondent à la hausse des prix de 2017 en augmentant de façon significative leurs extractions", ont noté les analystes de Natixis dans leurs prévisions pour 2018-2019.
(c) AFP