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Le pétrole baisse un peu, l'abondance de l'offre pèse

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole baissaient un peu mardi en cours d'échanges européens, continuant un mouvement de correction après les sommets atteints la semaine dernière, le marché se focalisant sur des signes prudents sur la croissance de l'offre.
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 19 cents, à 56,57 dollars.

En début de semaine, "la récente source de soutien aux cours, c'est-à-dire les tensions au Moyen-Orient, a été balayée par la hausse du nombre de puits en activité (aux États-Unis)", ramenant au premier plan la production américaine de pétrole de schiste, a observé Tamas Varga, analyste chez PVM.

Des données du département américain de l'Énergie (DoE) ont montré que la production américaine va croître de 80.000 barils par jour (b/j) en décembre pour atteindre 6,17 millions de barils par jour (mbj), a relevé M. Varga.

"S'il n'y avait pas eu le rapport mensuel de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), les prix auraient probablement encore plus baissé lundi, a estimé l'analyste.

L'OPEP a en effet revu à la hausse ses prévisions de croissance de l'offre pour cette année et 2018, tablant désormais sur une hausse de la consommation d'or noir de 1,53 mbj cette année à 96,94 mbj, contre 1,45 mbj auparavant.

L'an prochain, la consommation est attendue en hausse de 1,51 mbj, soit 130.000 b/j de mieux que la prévision publiée en octobre.

Cependant, les cours souffraient mardi de prévisions plus prudentes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a annoncé mardi qu'elle révisait légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2017 et 2018 en raison d'une météo plutôt clémente et de la hausse des cours.

Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, comme les prévisions de l'AIE montrent une stabilisation des réserves mondiales l'année prochaine, il faudrait que l'OPEP et la Russie baissent encore plus leur production s'ils veulent voir une baisse des stocks en 2018.

Les membres de l'OPEP et leurs partenaires producteurs de brut, dont la Russie, sont liés par un accord de réduction de leur production pétrolière dans le but de rééquilibrer l'offre et la demande et de faire remonter les prix.

L'accord court jusqu'en mars 2018, mais sa prolongation devrait être au menu des discussions lors d'une série de réunions à Vienne le 30 novembre.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, "il est peu probable que l'OPEP et ses partenaires vont reporter un accord de prolongation de cet accord", malgré le rapport de l'OPEP.

Mais une telle décision devrait avoir peu d'impact sur le marché car une extension de l'accord au delà de mars 2018 est déjà largement intégrée aux cours, a tempéré Mme Ozkardeskaya.


(c) AFP

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