Le pétrole en hausse, les investisseurs inquiets de l'Arabie saoudite
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, gagnait 3 cents et s'échangeait à 57,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Les inquiétudes grandissent sur une réponse du prince ben Salmane à l'attaque de missile samedi dernier" en provenance du Yémen, a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
Vendredi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a accusé Ryad d'avoir demandé à Israël de frapper le Liban, ajoutant que le Premier ministre libanais récemment démissionnaire, Saad Hariri, était "détenu" en Arabie saoudite.
A l'origine de ces tensions, les rebelles houthis ont tiré samedi un missile vers l'aéroport de la capitale saoudienne, et, après l'avoir intercepté, les Saoudiens ont accusé les Iraniens de leur avoir fourni cette arme.
Concomitamment, l'arrestation de plus de 200 personnes en Arabie saoudite à l'initiative du prince, dans le cadre d'une purge anticorruption sans précédent, continuait à susciter des craintes.
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé vendredi que cette purge soulevait "quelques inquiétudes", alors que le président Trump a apporté lundi son soutien à ces arrestations.
Le prix du pétrole américain évoluait près de ses plus hauts niveaux de clôture atteints cette semaine, ayant terminé lundi à 57,35 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 1er juillet 2015.
L'accord, prévu pour le moment jusqu'en mars 2018, prévoit de réduire la production de brut pour rééquilibrer l'offre et la demande et faire remonter des prix.
Sa prolongation devrait être au menu des discussions lors d'une série de réunions à Vienne le 30 novembre.
"L'attention est par conséquent portée sur tout ce qui pourrait soutenir cette thèse", affirme Commerzbank.
L'un des effets, selon ces analystes, est l'annonce jeudi par l'Arabie saoudite d'une baisse des ses exportations en décembre de l'ordre de 120.000 barils par jour par rapport au mois précédent, dont une chute de 10% vers les Etats-Unis.
Avec une production hebdomadaire record la semaine dernière de 9,62 millions de barils par jour et une baisse des importations à 7,38 millions de barils par jour, "les Etats-Unis ont moins besoin du pétrole étranger", a par ailleurs estimé Commerzbank.
(c) AFP