Le pétrole termine en baisse après une hausse surprise des stocks aux Etats-Unis
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a perdu 39 cents pour terminer à 56,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 20 cents pour finir à 63,49 dollars.
"La hausse (des réserves) est le résultat d'un déclin marqué sur les exportations américaines qui avaient atteint des records historiques la semaine dernière. C'est d'ailleurs la première fois depuis plusieurs semaines que ces exportations sont en-dessous du million de barils", a réagi Robert Yawger de Mizuho Securities.
Les exportations se sont affichées à 869.000 barils par jour contre 2,13 millions de barils une semaine auparavant.
Le gonflement inattendu des réserves a également été favorisé par une hausse de la production américaine à 9,62 millions de barils par jour, battant ainsi le précédent record historique de juin 2015.
Avant ces statistiques, les prix avaient déjà été tirés vers le bas par la baisse des importations de pétrole en Chine, "à un plus bas en 12 mois avec 7,3 millions de barils par jour (mbj) contre 9 mbj en septembre", a détaillé Commerzbank.
Tensions au Moyen Orient
"La Chine est un baromètre de l'économie d'où une grande partie de la croissance de la demande provient. Si les investisseurs voient des sources de faiblesse, ils s'inquiètent logiquement pour la demande", a réagi Mike Lynch de SEER.
La prolongation de cet accord, prévu pour le moment jusqu'en mars 2018, devrait être au menu des discussions lors d'une série de réunions à Vienne le 30 novembre.
"Quelques pays, à l'image de la Russie, semblent moins intéressés à l'idée de prolonger l'accord dès maintenant. On peut anticiper à 45% les chances de voir une prolongation signée dès la réunion de Vienne", a estimé M. Yawger.
Les prix reculaient mercredi alors qu'ils ont atteint des plus hauts depuis la mi-2015 lundi, après une vaste purge anti-corruption en Arabie saoudite qui pourrait, selon Human Rights Watch, faire en réalité partie d'une lutte pour le pouvoir dans le royaume.
Ces tensions sont survenues peu avant la montée d'une escalade verbale entre Ryad et Téhéran après l'interception samedi d'un missile tiré en direction de l'aéroport de Ryad par les rebelles chiites Houthis du Yémen, soutenus, d'après l'Arabie saoudite, par l'Iran.
"Vous connaissez la puissance et la place de l'Iran dans la région. Des plus grands que vous s'y sont cassé les dents. Vous n'êtes rien!", a lancé le président iranien Hassan Rohani lors d'un discours mercredi.
(c) AFP