Le pétrole recule à New York en attendant les stocks américains
Vers 14H05 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, perdait 20 cents et s'échangeait à 57,00 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Le département américain de l'Energie (DoE) doit publier à 15H30 GMT les statistiques hebdomadaires des réserves américaines de pétrole, mais aussi d'essence et de produits distillés pour la semaine dernière.
La fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) a d'ores et déjà publié ses données, jugées moins crédibles que celles du DoE par les marchés.
"L'API fait état d'une baisse relativement modérée des réserves de brut, de 1,6 million de barils, avec une hausse de 800.000 barils à Cushing", a rapporté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les prix étaient également tirés vers le bas par la baisse des importations venant de Chine, "à un plus bas en 12 mois avec 7,3 millions de barils par jour (mbj) contre 9 mbj en septembre", a détaillé Commerzbank.
"La Chine est un baromètre de l'économie d'où une grande partie de la croissance de la demande provient. Si les investisseurs voient des sources de faiblesse, ils s'inquiètent logiquement pour la demande", a réagi Mike Lynch de SEER.
Escalade verbale
Les prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dans un rapport publié mardi, ont par ailleurs anticipé une hausse de la demande mondiale d'ici 2022. Celle-ci ne devrait toutefois pas bénéficier au cartel puisque l'offre des pays non membres de l'OPEP devrait progresser, de l'ordre de 5 millions de barils par jour supplémentaires, Etats-Unis en tête.
Les prix reculaient mercredi alors qu'ils ont atteint des plus hauts depuis juillet 2015 lundi, après une vaste purge anti-corruption en Arabie saoudite qui pourrait, selon Human Right Watch, faire en réalité partie d'une lutte pour le pouvoir dans le royaume.
Ces tensions sont survenues peu avant la montée d'une escalade verbale entre Ryad et Téhéran après l'interception samedi d'un missile tiré en direction de l'aéroport de Ryad par les rebelles chiites Houthis du Yémen, attaque attribuée par l'Arabie saoudite à leur soutien, l'Iran.
"Vous connaissez la puissance et la place de l'Iran dans la région. Des plus grands que vous s'y sont cassé les dents. Vous n'êtes rien!", a lancé le président iranien Hassan Rohani lors d'un discours mercredi.
(c) AFP