Le pétrole recule sur des prises de bénéfices
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 19 cents à 57,17 dollars.
"Les prix du brut sont repartis en baisse sur des prises de bénéfices. Après avoir atteint un plus haut en 28 mois, les investisseurs ont décidé qu'il était temps d'encaisser une partie de leurs gains", a estimé David Madden, analyste chez CMC Markets.
"Une purge anti-corruption en Arabie saoudite, couplée à des tensions montantes avec l'Iran, ont fait grimper l'instabilité" chez le premier exportateur mondial, a noté Josh Mahony, analyste chez IG.
Les rebelles chiites houthis ont menacé mardi de riposter au durcissement du blocus contre le Yémen par des tirs de missiles contre les aéroports et les ports saoudiens et émiratis, exacerbant la tension entre Ryad et Téhéran.
Ces menaces font suite à une déclaration d'une rare violence du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane accusant l'Iran "d'agression directe" contre son pays après un tir de missile balistique par les rebelles houthis sur Ryad.
"Les marchés ont dû intégrer un risque plus important, et le prince ben Salmane (qui a accru son contrôle du pouvoir lors de la purge, ndlr) soutient également l'extension de l'accord des baisses de production de l'OPEP au-delà de mars 2018", a expliqué Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ.
Une extension de l'accord devrait être discutée entre l'OPEP et ses partenaires le 30 novembre à Vienne.
Les marchés attendent par ailleurs la publication mercredi des données officielles du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des Etats-Unis.
Pour la semaine achevée le 3 novembre, les analystes tablent sur une baisse de 2,7 millions de barils des réserves de brut, de 1,9 million de barils des réserves d'essence, et de un million de barils des réserves de produits distillés, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP