Le pétrole recule mais le risque politique saoudien soutient les prix
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 64,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 21 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait un cent à 57,34 dollars.
"Les prix ont grimpé après que le prince saoudien Mohammed ben Salmane a consolidé son pouvoir" en organisant une purge lors de laquelle des dizaines de personnalités du monde politique et des affaires ont été arrêtées ce week-end, a commenté Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ.
"Les marchés ont dû intégrer un risque plus important, et le prince soutient également l'extension de l'accord des baisses de production de l'OPEP au-delà de mars 2018", a-t-il détaillé.
L'accord de baisse de la production, qui lie l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et d'autres producteurs, dont la Russie, vise à limiter l'offre mondiale pour rééquilibrer le marché et faire remonter les prix.
Une extension de l'accord devrait être discutée lors de la prochaine réunion de l'OPEP et de celle avec ses partenaires, qui se tiendront toutes deux le 30 novembre à Vienne.
"Outre les tensions internes en Arabie saoudite, les affrontements dans la région ont dû jouer un rôle au moins aussi important sur les prix", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.
Samedi soir, un missile tiré par des rebelles depuis le Yémen a été intercepté et détruit dans le secteur de l'aéroport international de Ryad.
A plus long terme, ces tensions internationales pourraient faire grimper les prix.
"La demande de pétrole continue de grimper, la production de l'OPEP reste limitée et il y a peu de croissance ailleurs. Cela augmente la dépendance du monde au pétrole de schiste, au moment même où les limites de ce dernier se font sentir", ont jugé les analystes de Morgan Stanley.
Ils notent en effet que la hausse de la production de pétrole non conventionnel a ralenti en 2018. Le développement de cette industrie avait fait grimper la production mondiale et participé à la baisse des prix en 2014.
(c) AFP