Le pétrole grimpe au plus haut depuis 2015 avec la purge saoudienne
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,82 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre prenait 1,45 dollar à 57,09 dollars.
"Le pétrole a grimpé vendredi quand le décompte des puits actifs aux Etats-Unis par l'entreprise Baker Hughes a fait état d'une baisse inattendue de huit puits. Les cours ont continué à monter ce lundi avec les tensions en Arabie saoudite", a commenté Ivy Rimmer-Tagoe, analyste chez Inenco.
Des dizaines de princes, ministres et hommes d'affaires ont été arrêtés pour "corruption" en Arabie saoudite dimanche, lors d'une purge sans précédent qui a confirmé l'emprise croissante du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Cette opération coup de poing intervient en effet au moment où le prince Mohammed, 32 ans, fils du roi Salmane (81 ans), ne cesse de consolider son pouvoir au milieu de changements économiques et sociaux inédits dans le royaume ultra-conservateur.
L'Arabie saoudite est le premier exportateur mondial et la figure de proue de l'accord de réduction des extractions qui lie l'OPEP à d'autres producteurs, dont la Russie, pour abaisser l'offre mondiale et faire remonter les prix.
Toute instabilité dans le pays menace donc de perturber le marché mondial du pétrole.
Par ailleurs, l'Arabie saoudite et l'Iran se sont livrés lundi à une violente passe d'armes au sujet du Yémen, déclenchée par un tir de missile de rebelles yéménites pro-iraniens intercepté au dessus de l'aéroport international de Ryad.
Ces tensions entre les deux membres de l'OPEP pourrait fragiliser l'accord de baisse de la production.
Le renouvellement de l'accord, qui engage pour l'instant ses participants jusqu'en mars 2018, devrait être au menu des réunions qui auront lieu le 30 novembre à Vienne.
(c) AFP