Le pétrole soutenu par la baisse des stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 61,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 71 cents par rapport à la clôture de mardi.
Il a grimpé jusqu'à 61,70 dollars vers 09H00 GMT, soit un nouveau plus haut depuis juillet 2015.
Alors que les prix du pétrole ont engrangé un gain de plus de 5% sur le seul mois d'octobre, ils "ont encore accéléré ce matin après le rapport API sur les réserves de pétrole américain", relève Stephen Brennock, analyste chez PVM.
"Souvent considéré comme le mauvais élève du monde pétrolier, les Etats-Unis font amende honorable et accompagnent le processus de rééquilibrage" du marché, selon lui.
Les stocks de brut américain ont chuté de 5,1 millions de barils dans la semaine du 27 octobre, soit nettement plus que le recul de 1,4 million prévu par les analystes, selon les estimations de la fédération privée American petroleum institute (API).
Une baisse des stocks est synonyme de forte demande dans le premier pays consommateur d'or noir au monde et donc positive pour les cours.
Les investisseurs vont désormais se tourner vers les statistiques officielles sur les stocks de brut américain qui doivent être publiés plus tard dans la journée par le département de l'Energie.
De manière générale, le marché pétrolier évoluait toujours à des niveaux élevés, tablant sur une prolongation de l'accord de réduction de la production par les pays de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires.
Le cartel s'est engagé fin 2016 avec d'autres producteurs, dont la Russie, à limiter sa production pour rééquilibrer un marché mondial faisant face à une offre surabondante.
Le marché attendait désormais la prochaine réunion de l'OPEP à la fin du mois de novembre à Vienne.
Le soutien affiché de l'Arabaie Saoudite et de la Russie a une prolongation de l'accord jusqu'à fin 2018 "a alimenté la reprise des prix du pétrole" mais "il y a plusieurs inconnues que le groupe de producteurs va devoir clarifier dans le but d'entretenir la hausse du marché", prévient M. Brennock, faisant notamment référence à la production prévue en augmentation en Irak.
(c) AFP