Pétrole: le prince héritier saoudien pour la réduction de la production
"Oui, bien sûr", a répondu le prince lorsqu'on lui a demandé, lors d'une interview mercredi à Bloomberg News, si l'Arabie saoudite soutenait la reconduction de cet accord.
L'accord, conclu il y a un an, porte sur une réduction de production de 1,8 million de barils par jour.
Des producteurs dirigés par l'Arabie saoudite, poids lourd de l'OPEP, la Russie et d'autres pays non-membres du cartel ont déjà prolongé de neuf mois, jusqu'à fin mars 2018, l'accord initial de six mois.
L'accord a permis de limiter l'offre excédentaire de pétrole, réduit les stocks et fait remonter les prix du brut à près de 60 dollars le baril.
Mohammed ben Salmane a estimé que la prolongation de l'accord bénéficierait à la fois aux producteurs de l'OPEP et à ceux qui n'appartiennent pas à l'organisation.
Le prince, qui supervise les affaires économiques du premier exportateur mondial de brut, a confirmé que la vente en Bourse de 5% du géant pétrolier national Aramco serait réalisée comme prévu l'année prochaine.
"Nous sommes sur la bonne voie", a-t-il dit à propos de l'introduction en bourse qui constitue la pierre angulaire du plan de réformes "Vision 2030" visant à réduire la dépendance du pays à l'égard des revenus pétroliers.
Des doutes ont surgi récemment sur la viabilité de cette opération, présentée comme la plus importante de l'histoire et supposée générer quelque 100 milliards de dollars sur la base d'une évaluation d'Aramco à 2.000 milliards de dollars.
Le prince a d'autre part indiqué que son pays discutait avec de grandes entreprises mondiales en vue de la création d'une mégazone de développement économique, appelée NEOM, dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite avec des investissements projetés à plus de 500 milliards de dollars.
"Nous parlons avec tout le monde", a-t-il dit en citant Amazon, Alibaba et Airbus.
(c) AFP