Le pétrole recule, pénalisé par la vigueur du dollar
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait un cent à 51,85 dollars.
"La force du dollar pénalise toutes les matières premières, mais les tensions au Moyen-Orient permettent au pétrole de s'en sortir", a résumé Chris Beauchamp, analyste chez IG.
La force du dollar pénalise le pouvoir d'achat des investisseurs qui utilisent d'autres devises pour payer des barils dont le prix est fixé en monnaie américaine.
"Les risques géopolitiques se concentrent en Iran, en Irak et, dans une moindre mesure, au Venezuela", a énuméré Tamas Varga, analyste chez PVM.
L'Iran attend en effet la décision du Congrès américain, qui doit décider de rétablir ou non certaines des sanctions qui empêchaient le pays d'exporter son pétrole avant l'accord sur le nucléaire.
Le Président Donald Trump a refusé de certifier que l'Iran respectait cet accord.
"Quant au Venezuela, il est bon de rappeler que le pays n'a produit que 1,9 million de barils par jour en septembre (selon les données publiées plus tôt dans le mois, ndlr), soit une baisse de 45.000 barils par jour par rapport au mois précédent", a souligné Tamas Varga.
Quant à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui devrait discuter de l'avenir de son accord de limitation de production avec ses partenaires fin novembre à Vienne, "tous les commentaires de l'Organisation et des ministres de ses membres profitent plutôt aux prix", ont commenté les analystes de JBC Energy.
Samedi, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, s'est rendu en Irak.
"Le ministre a encore promu la coopération entre producteurs, particulièrement entre l'Arabie saoudite et l'Irak", ont ajouté les analystes de JBC Energy.
(c) AFP