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Le pétrole, gardant un oeil sur l'Irak, ouvre en baisse à New York

prix du petrole New YorkNew York: Le prix du baril de pétrole coté à New York baissait vendredi à l'ouverture, alors que les tensions en Irak entre les forces gouvernementales et les Kurdes, qui avaient fait grimper les cours en début de semaine, semblent s'apaiser.
Vers 13H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, perdait 26 cents et s'échangeait à 51,03 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Les marchés craignaient que les tensions dans la province de Kirkouk, riche en pétrole, ne perturbent les exportations.

Mais les forces irakiennes ont repris vendredi aux combattants kurdes la dernière zone qu'ils contrôlaient dans la province, la région d'Altun Kupri située à 50 kilomètres d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.

"Il n'y a plus de prime au risque géopolitique depuis que le Kurdistan irakien a dit être favorable aux appels au dialogue du gouvernement de Bagdad", a expliqué Stephen Brennock, analyste chez PVM.

"Maintenant que les combats semblent terminés, les opérations pétrolières semblent plus ou moins revenir à la normale et c'est sur cet élément que le marché se concentre", a aussi estimé Mike Lynch de SER.

Quand la production aura repris normalement, les six champs pétroliers repris aux peshmergas dans la province de Kirkouk fourniront 340.000 barils par jour.

Bagdad a aussi appelé la compagnie British Petroleum (BP) à "prendre au plus vite les mesures nécessaires pour développer les infrastructures pétrolières de Kirkouk".

"Cependant, les tensions pourraient remonter, alors que (le géant russe du pétrole, NDLR) Rosneft a signé un contrat avec les Kurdes malgré les menaces de Bagdad. Par ailleurs, le flux de brut qui va de Kirkouk à Ceyhan (en Turquie) restait limité, même si une activité normale est attendue ce week-end", a nuancé M. Brennock.

Par ailleurs, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, n'a pas convaincu les marchés en affirmant jeudi que le rééquilibrage du marché arrivait plus vite que prévu et qu'il "voyait la lumière au bout du tunnel".

"C'est comme si un marathonien disait voir la ligne d'arrivée au kilomètre 21, quand il lui reste la moitié du chemin à faire", ont tranché les analystes de Commerzbank, qui estiment que "l'OPEP produit déjà plus ou moins le volume de pétrole qui sera en demande l'année prochaine, et le cartel aurait besoin de produire encore moins pour complètement rééquilibrer le marché".

L'accord de réduction de la production qui lie l'OPEP à d'autres producteurs, dont la Russie, engage pour l'instant ses participants jusqu'en mars 2018.

Une possible extension sera discutées lors de la prochaine réunion de l'OPEP, le 30 novembre à Vienne.


(c) AFP

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