Bagdad critique vivement l'accord entre le Kurdistan et Rosneft
Dans un communiqué, le ministère irakien du Pétrole souligne que "ce département et le gouvernement fédéral irakien sont les deux seules parties avec lesquelles il faut traiter pour conclure des accords concernant le développement et les investissements dans le secteur de l'énergie".
Pour sa part, le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Louaibi, a qualifié d'"ingérence flagrante dans les affaires intérieures irakiennes et contraires aux normes internationales les déclarations irresponsables émanant de certains responsables en Irak ou à l'extérieur ou de la part de sociétés étrangères sur leur intention de conclure des accords pétroliers avec des parties en Irak sans que le gouvernement fédéral ne soit au courant".
Rosneft a annoncé mercredi un accord avec les autorités du Kurdistan irakien, à qui il compte payer jusqu'à 400 millions de dollars pour exploiter ses vastes ressources en hydrocarbures, disputées avec le pouvoir central de Bagdad.
La société n'a pas précisé la localisation de ces projets, qui représentent selon elle des réserves estimées à 670 millions de barils de pétrole.
L'exploration est prévue pour commencer en 2018 et la production en 2021, a précisé Rosneft, qui a récemment annoncé négocier avec les autorités du Kurdistan pour y construire un réseau de gazoducs.
Les autorités irakiennes, dont les forces ont pris le contrôle cette semaine de la province pétrolière disputée de kirkouk, et la région autonome du Kurdistan sont en crise ouverte depuis le référendum du 25 septembre sur l'indépendance kurde.
(c) AFP