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Le pétrole, porté par les tensions en Irak, ouvre en hausse à New York

prix du petrole New YorkNew York: Le prix du baril de pétrole coté à New York montait lundi à l'ouverture, porté par un regain de tensions en Irak entre le pouvoir central et les autorités kurdes qui pourrait affecter les exportations du pays.
Vers 13H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, gagnait 74 cents et s'échangeait à 52,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

"Le marché est vraiment concentré sur ce qui se passe autour de Kirkouk et du Kurdistan et sur l'impact que cela pourrait avoir sur l'offre de brut dans le monde", a indiqué Matt Smith de ClipperData.

L'armée irakienne a avancé dans Kirkouk, province du Nord de l'Irak productrice de pétrole que se disputent le Kurdistan irakien et le gouvernement de Bagdad.

Les six champs pétroliers de la zone fournissent 340.000 des 550.000 barils par jour (b/j) qu'exporte en moyenne le Kurdistan irakien, qui a tenu un référendum sur son indépendance le 25 septembre.

Les Kurdes géraient jusqu'à présent directement trois des champs pétroliers, qui produisent 250.000 b/j. Les trois autres -dont Baba Gargar- étaient gérés officiellement par la NOC, institution publique en charge du pétrole, mais les recettes revenaient aux Kurdes.

Un haut responsable du ministère du Pétrole a indiqué lundi que le pompage des deux principaux champs pétroliers de Kirkouk avait cessé.

"Les techniciens kurdes ont arrêté les opérations de pompage des puits de Bay Hassan et Havana et ont quitté les puits avant l'arrivée des forces irakiennes", a affirmé ce responsable.

Le Kurdistan exporte normalement le pétrole via un oléoduc de 1.000 kilomètres de long reliant Kikourk à Ceyhan en Turquie.

Ce dernier "va être difficile à protéger, et il nous paraît probable qu'il soit paralysé au moins temporairement dans le futur proche, qu'il s'agisse d'une intervention irakienne, turque ou d'un sabotage", a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Pour Neil Wilson toutefois, analyste chez ETX Capital, "toute perturbation des exportations ne devrait être que temporaire, car aucune des parties n'a intérêt à ce que la production soit arrêtée trop longtemps".

Les investisseurs surveillaient aussi la situation autour de l'Iran alors que Donald Trump a décidé vendredi de ne pas reconnaître que Téhéran appliquait l'accord nucléaire de 2015.

Cela pourrait conduire le Congrès américain à rétablir les sanctions économiques qui empêchaient l'Iran, actuellement sixième producteur mondial, d'exporter ses extractions.

L'Union européenne s'est toutefois montrée déterminée lundi à préserver l'accord nucléaire iranien après sa remise en cause virulente par la président américain.


(c) AFP

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