Le pétrole monte vendredi avant la décision de Donald Trump sur l'Iran
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre gagnait 80 cents à 51,40 dollars.
Il devrait annoncer vendredi la "non-certification" des engagements de l'Iran dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire tout en ne quittant pas cet accord conclu par Téhéran et six grandes puissances, a indiqué le secrétaire d'Etat Rex Tillerson.
En cas de non-certification, le Congrès aurait alors 60 jours pour décider ou non de réimposer les sanctions levées depuis 2015.
L'Iran a produit 3,8 millions de barils de pétrole par jour au troisième trimestre, selon les données retenues par le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et est le troisième plus grand producteur du cartel.
"La +non-certification+ devrait déjà être intégrée aux prix, et nous observerons surtout ce que l'administration américaine dira des Gardiens de la révolution (l'armée d'élite iranienne, ndlr)", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
"Cela aurait un effet sur l'économie iranienne, mais également sur les échanges qui passent par le détroit d'Hormuz, que les Gardiens patrouillent régulièrement, à faible distance de navires de la flotte américaine", a-t-il développé.
Par ailleurs, le gouvernement irakien a lancé vendredi des opérations militaires dans la province de Kirkouk, a indiqué à l'AFP un général sur place, tandis qu'un responsable du Kurdistan irakien autonome annonçait que les Kurdes se préparaient à défendre leurs positions dans la région pétrolière qu'ils revendiquent.
Les trois champs pétroliers de la province de Kirkouk fournissent 250.000 barils par jour (b/j) sur les 600.000 b/j de pétrole qu'exporte la région du Kurdistan irakien en dépit du refus de Bagdad.
Les prix étaient également poussés par une hausse des importations chinoises de pétrole, à 9 millions de barils par jour en septembre, "le deuxième chiffre le plus élevé de l'histoire pour la Chine", a commenté Robert Mizuho.
Selon lui, cette hausse a été notamment permise par l'ouverture d'une nouvelle raffinerie dans le sud du pays.
(c) AFP