Le pétrole ouvre en baisse à New York, freiné par la hausse du dollar
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour de cotation comme contrat de référence, cédait 23 cents et s'échangeait à 50,46 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La Réserve fédérale (Fed) a annoncé mercredi son intention de réduire progressivement à partir d'octobre ses rachats d'actifs financiers, une mesure destinée depuis la crise à soutenir l'économie, et de toujours procéder à une troisième hausse des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année. Elle a aussi relevé sa prévision de croissance pour 2017.
Autant de signes suggérant que, selon l'institution, l'économie américaine se porte bien.
Le billet vert s'est dans la foulée renforcé face aux principales devises.
"Il existe traditionnellement une corrélation inverse forte entre le dollar et les cours du pétrole", rappelle Bill O'Grady de Confluence Investment.
La hausse du billet vert rend plus onéreux et donc moins attractif les achats d'or noir, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises."J'étais un peu surpris de ne pas voir le baril s'affaiblir mercredi mais on a visiblement une réaction à retardement ce jeudi en début de séance", note M. O'Grady.
Les investisseurs continuaient par ailleurs à prendre en compte les éléments disparates du rapport hebdomadaire sur les réserves pétrolières diffusé mercredi.
Les stocks de brut ont comme prévu augmenté et ceux d'essence reculé, conséquences directes de la suspension de l'activité de plusieurs raffineries après le passage de l'ouragan Harvey au Texas.
"La vraie surprise a été la chute importante des réserves de produits distillés", estime M. O'Grady. "Il est possible que ce soit lié à la hausse de la demande de carburant pour les générateurs après les pannes d'électricité liés aux ouragans aussi bien aux Etats-Unis que dans les Caraïbes, dont certains fonctionnent au diesel."
Le marché était par ailleurs attentif à tout signal sur l'accord de limitation de production passé fin 2016 entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres grand pays extracteurs de brut alors que se tiendra vendredi à Vienne une réunion du comité de suivi.
(c) AFP