Pétrole: un permis d'exploration de Total en Guyane prolongé
Total, accompagné de Shell et d'une filiale de Tullow Oil, tous deux maintenant retirés du projet, avait obtenu en 2011 ce permis d'exploration, qui a pris fin en juin 2016.
Ce permis exclusif est désormais valable "jusqu'au 1er juin 2019", précise l'arrêté, et il est le seul qui fera l'objet d'une telle autorisation en Guyane, en vertu de la future loi visant à mettre fin à la production française d'hydrocarbures d'ici à 2040.
Mais, pour éviter tout risque de contentieux, l'État a prévu d'autoriser l'octroi d'une concession d'exploitation dans la foulée d'une éventuelle découverte et de prolonger les permis exclusifs de recherche déjà attribués.
C'est ce dernier point qui vaut à Total cette prolongation du permis "Guyane Maritime".
Après une découverte initiale de pétrole lors d'un premier forage en 2011, les forages supplémentaires se sont jusqu'ici avérés infructueux.
Désormais, l'objectif de Total "est de terminer le programme d'exploration sur ce permis par le forage d'un dernier puits d'exploration qui devrait se dérouler fin 2018/début 2019", a réagi une porte-parole du groupe pétrolier.
Cela permettra "de définitivement conclure à la pertinence ou non de la phase de développement des réserves", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, le groupe précise qu'un nouveau permis pour la Guyane, baptisé UDO et demandé en 2011 par Total, "n'a pas été attribué conformément aux intentions du gouvernement en matière d'exploration".
"Total en prend acte, mais déplore que la longueur de la procédure ait abouti à cette situation", a indiqué sa porte-parole.
Plusieurs ONG ont en revanche regretté le feu vert du gouvernement à ce permis de Total.
Ils appellent d'ailleurs les députés à "combler les failles" du projet de loi lors de l'examen du texte.
(c) AFP