Loi interdisant l'exploitation des hydrocarbures: "dangereux" pour les industriels
Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, doit présenter lors du conseil des ministres du mercredi 6 septembre ce texte, qui vise à sortir de la production de pétrole ou de gaz à l'horizon 2040.
"Ce projet de loi pour nous est dangereux et va engager le début de la fin d'un secteur industriel qui est performant en France en favorisant une importation accrue de produits pétroliers", a dit à l'AFP Francis Duseux, président de l'Ufip.
Parmi les arguments avancés par l'Ufip figure encore la menace qui pèserait sur les 1.500 emplois concernés, la fin de certaines recettes pour les collectivités locales ou encore l'image potentiellement négative de la France donnée aux investisseurs étrangers.
"En tant que patron d'une entreprise pétrolière, je ne peux pas être d'accord", a réagi de son côté le PDG du groupe Total, Patrick Pouyanné, interrogé par l'AFP en marge de l'université d'été du Medef.
"Si je ne peux pas explorer en France, j'explore ailleurs", a-t-il ajouté.
Actuellement, 63 concessions d'hydrocarbures sont en cours de validité dans le pays et sont concentrées dans les bassins parisien et aquitain.
La France a produit environ 815.000 tonnes de pétrole l'an dernier, soit l'équivalent d'à peu près 1% de la consommation nationale. Le plus gros producteur en France est le groupe canadien Vermilion.
"On dit que pour lutter contre le réchauffement climatique, le préalable, c'est de renoncer à exploiter les trois quarts des réserves d'énergie fossiles qu'on a sous nos pieds. Il faut qu'on montre l'exemple", a de son côté estimé Nicolas Hulot mercredi matin sur France Info.
(c) AFP