Menu
A+ A A-

Pétrole: la mer du Nord, où Total se renforce, n'a pas dit son dernier mot

prix du petrole ParisParis: Avec l'acquisition du danois Maersk Oil, Total va se renforcer en mer du Nord, un bassin mature qui s'est transformé avec un certain succès ces dernières années pour assurer sa survie malgré la faiblesse des cours du pétrole.
Le groupe français a annoncé cette semaine qu'il allait débourser 7,45 milliards de dollars pour acheter la société d'exploration-production pétrolière, dont l'activité se concentre à 80% en mer du Nord.

Total, déjà bien implanté dans cette zone, va y devenir le deuxième plus important opérateur derrière le norvégien Statoil, avec une forte présence au Royaume-Uni, en Norvège et au Danemark.

Il y a encore peu, la mer du Nord n'avait pourtant pas bonne presse: les coûts d'exploitation y sont réputés élevés, certains champs sont sur le déclin, les installations sont vieillissantes et leur démantèlement futur promet de coûter des fortunes.

Et la chute durable des cours du baril du pétrole depuis trois ans a été un choc brutal, particulièrement pour les sociétés de services pétroliers, et s'est traduite par une série de restructurations et suppressions d'emplois.

La société britannique Wood Group a par exemple expliqué cette semaine avoir réduit son nombre d'employés de 34% depuis le début 2015, même s'il recommence à progresser modestement depuis le début de l'année.

Beaucoup d'actifs ont également changé de mains récemment, les majors s'étant engagées dans des programmes d'économies et de cessions tandis que de plus petits acteurs sont prêts à faire tourner les plateformes à moindre coût.

Opération la plus symbolique de cette tendance: Royal Dutch Shell avait annoncé fin janvier la vente à la société Chrysaor de plus de la moitié de sa production en mer du Nord pour 3,8 milliards de dollars.

Pourquoi investir? "La mer du Nord a entrepris une révolution ces derniers temps avec des coûts opérationnels qui ont chuté à des niveaux économiques compétitifs", répond la présidente de Chrysaor, Linda Cook, une ancienne dirigeante... de Shell.

-"Transformation"-Sous la pression, la région en effet est parvenue à s'adapter tant bien que mal. "Même si ça reste fragile, il y a un nouveau niveau de confiance dans la mer du Nord", estime Paul de Leeuw, directeur de l'Institut du pétrole et du gaz de l'Université Robert Gordon d'Aberdeen.

"Elle a toujours été une zone à coûts élevés mais, avec la faiblesse des cours du pétrole, le bassin a subi une transformation très significative. Les coûts ont presque été divisés par deux maintenant, l'efficacité dans l'exploitation des plateformes progresse et la production est également en hausse", explique-t-il à l'AFP.

Et si les premiers champs ont été découverts il y a une cinquantaine d'années et arrivent en bout de course, de gros projets sont encore en train de voir le jour.

"Plusieurs méga-champs ont été découverts, avec plus de pétrole que de gaz, et les coûts ont été considérablement réduits", souligne Petter Osmundsen, professeur d'économie du pétrole à l'université de Stavanger.

Parmi les plus gros projets figure par exemple le gisement Johan Sverdrup au large de la Norvège, qui devrait entrer en exploitation fin 2019, avec des réserves estimées entre 2 et 3 milliards de barils. En rachetant Maersk, Total s'offre ses 8,4% dans ce projet jugé très prometteur.

"La mer du Nord est une zone qui reste prolifique, où il y a eu de grosses découvertes", a souligné cette semaine Patrick Pouyanné, PDG du groupe Total.

Depuis les années 60, plus de 4.000 puits ont été forés et plus de 45 milliards de barils équivalent pétrole (bep) ont été produits en mer du Nord. Selon les sources, il resterait entre 20 et 30 milliards de bep de ressources à exploiter, de quoi assurer quelques dizaines d'années d'activité et des revenus confortables si les cours se maintiennent à 50 dollars le baril.

Et Shell ou BP ont beau ajuster leur présence, elles ne sont pas encore près de partir.

"On peut probablement s'attendre à d'autres opérations de fusion-acquisition. On va voir les majors continuer à rationaliser leur portefeuille en cherchant des opportunités à coûts plus bas à travers le monde", estime Malcolm Dickson, du cabinet Wood Mackenzie.

"Mais ça ne veut pas dire que les majors vont partir, parce qu'il reste plein d'actifs de haute qualité en mer du Nord", conclut-il.

(c) AFP

Commenter Pétrole: la mer du Nord, où Total se renforce, n'a pas dit son dernier mot



    Communauté prix du baril


    La Compagnie pétrolière française Total

    TotalEnergies cède sa participation dans les champs gaziers de West of Sh…

    jeudi 27 juin 2024

    Paris: TotalEnergies va céder sa participation dans les champs gaziers de West of Shetland, en Ecosse, au groupe britannique Prax, a annoncé la multinationale jeudi par communiqué, sans dévoiler de détails financiers.


    -Toute l'actualité de la compagnie pétrolière TotalEnergies

    Les dernières actualités des prix du pétrole

    lundi 15 juillet 2024 à 22:15

    Le pétrole recule légèrement, l'offre suffisante à court ter…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repliés, lundi, sur un marché où l'offre apparait suffisante à court terme, en...

    lundi 15 juillet 2024 à 15:30

    ⛽️ Les prix des carburants augmentent de nouveau pour les va…

    Carburants: Les prix des carburants repartaient à la hausse pour cette première semaine de départ en vacances. Pour sa part, la moyenne des cours de clôture...

    lundi 15 juillet 2024 à 12:20

    Le pétrole stable avant des remarques de dirigeants de la Fe…

    Londres: Les prix du pétrole sont quasiment stables lundi, avant plusieurs prises de parole de dirigeants de la Réserve fédérale (Fed) américaine...

    lundi 15 juillet 2024 à 08:00

    🚗 Moteurs à essence : défenseurs du pouvoir d’achat

    Analyse: Découvrez comment les innovations des producteurs et les investissements dans les voitures à moteurs ont amélioré le pouvoir d'achat.Entre améliorations à...

    vendredi 12 juillet 2024 à 21:20

    Le pétrole se tasse, sapé par un possible cessez-le-feu à Ga…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repliés vendredi après que le président américain Joe Biden a fait état de...

    vendredi 12 juillet 2024 à 12:00

    Le pétrole soutenu par l'affaiblissement du dollar

    Londres: Les prix du pétrole terminaient la semaine en hausse vendredi, profitant du ralentissement de l'inflation en juin aux Etats-Unis qui laisse...

    jeudi 11 juillet 2024 à 21:44

    Le pétrole en hausse, soutenu par la bonne nouvelle de l'inf…

    Cours de clôture: Le pétrole a fini en légère hausse jeudi, dynamisé par la bonne nouvelle de l'inflation américaine, qui, en ralentissant...

    jeudi 11 juillet 2024 à 12:40

    Le pétrole en terrain positif après les stocks américains

    Londres: Le pétrole évoluait en terrain positif jeudi, poussé par la baisse des réserves commerciales de brut aux Etats-Unis la semaine passée...

    mercredi 10 juillet 2024 à 21:36

    Le pétrole se reprend avec la baisse des stocks américains

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en hausse mercredi, pour la première fois en quatre séances, revigorés par une...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    📉 Citi prédit une baisse de 20% du prix du pétrole d'ici 2025, sous les 60 dollars

    Le jeudi 13 juin 2024

    New York: Les analystes de Citi, l'une des plus grande institution financière au monde, prévoient une chute significative des cours du pétrole d'ici 2025, anticipant que le prix du baril de Brent descendra à 60 dollars, soit une diminution de plus de 20 % par rapport aux prévisions actuelles.

    Lire la suite

    📈 Le pétrole pourrait dépasser les 100$ le baril en 2024 selon Goldman Sachs

    Le lundi 25 mars 2024

    Prévision des prix: Dans le sillage des baisses de taux d'intérêt annoncées par les banques centrales, des risques géopolitiques et de perturbations sur l'offre et la demande pétrolière, Goldman Sachs envisage une escalade du prix du pétrole au dessus de la barre symbolique des 100 dollars le baril cette année.

    Lire la suite

    🇫🇷 Fuite de TotalEnergies : gain pour le titre

    Le mardi 28 mai 2024

    France: Le président critique TotalEnergies pour le projet de départ de la société vers les États-Unis…

    Lire la suite