Le pétrole termine en nette baisse à New York et à Londres
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 77 cents à 46,78 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 50,27 dollars, en baisse de 53 cents par rapport à la veille.
Ces derniers souhaitaient marquer leur distance avec les déclarations du président américain après les émeutes de Charlottesville samedi.
"Le marché avait semblé être dopé par les espoirs que Trump soit favorable aux affaires et qu'entre la dérégulation et la réforme fiscale il renforcerait l'économie. Les démissions suggèrent (...) qu'il est plus dans l'esbroufe que dans le concret", a commenté Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.
Cela affaiblissait également le dollar face à la plupart des monnaies mais sans que le brut n'en profite réellement, alors que cela fait mécaniquement baisser son prix, libellé en monnaie américaine, pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
Avant cela, le pétrole était déjà sur la pente descendante après l'annonce par le Département américain de l'Energie (DoE) d'une nette hausse hebdomadaire de la production aux Etats-Unis.
Les extractions de pétrole, notamment de pétrole schiste, se sont nettement reprises depuis l'automne et s'approchent de nouveau des records atteints en 2015 en plein boom des hydrocarbures non-conventionnels.
Stocks de brut en baisse
Les chiffres de mercredi sur la production américaine "ne sont pas si fiables que cela, et il est plutôt étonnant qu'on leur donne autant d'importance au regard de la forte baisse des stocks de brut que l'on a eu", a commenté Mike Lynch.
Les réserves d'essence ont en revanche stagné alors que les analystes s'attendaient à un recul et que la forte demande d'essence avaient été un des éléments jugés encourageants par le marché.
Il faut dire que les raffineries américaines continuent de tourner à plein régime.
Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont progressé de 700.000 barils, contre une stabilisation anticipée par les analystes interrogés par Bloomberg.
(c) AFP