Le pétrole recule devant un affaiblissement de la demande mondiale
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre cédait 18 cents à 47,41 dollars.
Les marchés s'inquiètent notamment d'une demande des raffineries chinoises moins forte que prévu en juillet.
"Il n'y a aucune information capitale qui justifierait la baisse des prix depuis lundi, si ce n'est la forte hausse des sept dernières semaines", quand les cours ont grimpé de plus de 15%, a tempéré Bjarne Shieldrop, analyste chez SEB.
Il reconnaît cependant que la vigueur de la production, notamment aux Etats-Unis, pèse sur le marché.
"Pour que la production américaine de pétrole de schiste recule, il faudrait déjà que le nombre de puits actifs arrête d'augmenter", a-t-il expliqué, soulignant que cette croissance était moins forte qu'auparavant, selon les données de l'entreprise privée Baker Hughes.
"Mais le nombre continue d'augmenter de façon marginale plutôt que de reculer nettement", a-t-il conclu.
Pour la semaine achevée le 11 août, les stocks de brut pourraient avoir reculé de 3,4 millions de barils, ceux d'essence de 450.000 barils, et ceux de produits distillés de 250.000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg.
"Nous allons sortir de la période estivale de forte demande, et l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et la Russie vont devoir faire face à un afflux d'offre plus fort que la demande. S'ils ne parviennent pas à s'accorder pour augmenter leurs baisses de production, ce qui est difficile, le rééquilibrage du marché va être compliqué", ont-ils expliqué.
(c) AFP