Le pétrole ouvre en baisse à New York, les craintes sur la Libye s'estompent
Vers 13H20 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, cédait 29 cents à 47,30 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Surprise, surprise, la Libye revient à une situation où elle peut expédier ses exportations", a mis en avant Bob Yawger de Mizuho Securities USA.
Le champ pétrolifère libyen du Sharara est, selon des informations de presse, l'objet de fréquents arrêts ponctuels de production du fait des troubles politiques.
La veille les analystes s'étaient ainsi fait l'écho d'informations indiquant que la production y avait été réduite, une situation qui semblait s'améliorer mardi.
Ces nouvelles difficultés, dans un pays en proie à une guerre civile qui affecte régulièrement la production et l'exportation d'or noir, n'avaient apporté lundi qu'un maigre soutien à un marché en forte baisse face aux craintes de voir la demande chinoise faiblir.
"Le raffinage (en Chine) est tombé à 10,7 millions de barils par jour en juillet, son niveau le plus faible depuis septembre 2016", ont rappelé les experts de Commerzbank.De son côté, "la demande américaine de brut ralentit normalement en septembre, et quand on ajoute une production qui augmente, cela devrait faire augmenter les exportations des Etats-Unis", ont commenté les analystes de JBC Energy Markets.
Le mois prochain, la production américaine pourrait en effet être tirée par une nouvelle hausse des extractions de pétrole de schiste.
La production de pétrole non-conventionnel devrait progresser de 117.000 barils par jour en septembre dans les principales régions productrices, selon les estimations d'un rapport du département de l'Energie (DoE) publié lundi.
Les analystes observeront donc avec une attention particulière les données hebdomadaires sur les réserves américaines, qui seront publiées par le DoE mercredi en cours de séance.
Pour la semaine achevée le 11 août, les stocks de brut pourraient avoir reculé de 3,6 millions de barils, ceux d'essence de 950.000 barils, et ceux de produits distillés de 250.000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg.
(c) AFP