Le pétrole se replie légèrement en attendant les stocks américains
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a lâché 22 cents et clôturé à 49,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 52,14 dollars, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de lundi.
Plusieurs pays membres ou non de l'OPEP ont achevé mardi une réunion technique à Abou Dhabi au cours de laquelle ils ont promis de respecter les réductions de production qu'ils se sont imposées fin 2016 pour stimuler une remontée des prix.
Mais la production de certains pays a dépassé les objectifs au cours des derniers mois, laissant émerger des doutes sur la capacité de l'OPEP à parvenir à ses fins.
Visés, les Emirats arabes unis, l'Irak, le Kazakhstan et la Malaisie ont exprimé leur volonté de coopérer dans les mois qui viennent avec les instances de surveillance pour atteindre l'objectif d'un "respect total" de l'accord, selon un communiqué de l'OPEP diffusé à l'issue de la rencontre.
"Les rumeurs et déclarations qui sont ressorties de l'OPEP, relayées par les grandes agences financières, n'ont pas convaincu les investisseurs, car les plans du cartel pour augmenter le niveau de respect des objectifs se heurte à une hausse de la production de nombreux pays", a cependant estimé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
"La plus grosse information à ressortir de la réunion a été que l'Arabie saoudite voudrait limiter ses exportations vers l'Asie de 10%", a noté David Madden de CMC Markets.
Raffineries à fond
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a indiqué vouloir réduire ses exportations de pétrole d'au moins 520.000 barils par jour en septembre selon des sources de presse.
Toutefois, ont noté les analystes de Commerzbank, "on ne sait pas exactement de quel niveau de référence part l'Arabie saoudite".
Le marché attendait par ailleurs la diffusion mardi après la clôture des estimations de la fédération professionnelle américaine API sur les niveaux de stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis avant les chiffres officiels diffusés mercredi en cours de séance.
Selon une médiane des prévisions d'analystes compilées par l'agence Bloomberg, les réserves de brut pourraient avoir reculé de 2,2 millions de barils, celles d'essence de 1,5 million de barils, et celles de produits distillés de 500.000 barils.
"Il ne faut pas oublier qu'on s'approche de la fin de la saison des grands trajets en voiture", a rappelé Robert Yawger de Mizuho. "Les raffineries ont fonctionné cet été à des cadences record, mais elles vont ralentir et il ne serait pas surprenant de voir les stocks de brut remonter un peu", a-t-il ajouté.
"Les acteurs du marché en sont conscients et hésitent sans doute à faire monter les prix plus franchement face à la baisse des réserves américaines constatées ces dernières semaines", a noté le spécialiste.
(c) AFP