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Le pétrole aidé par le Venezuela et le dollar faible

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Le pétrole a clôturé en hausse vendredi, porté par les inquiétudes sur le Venezuela et la faiblesse du dollar tout en continuant à profiter du recul des stocks américains et de promesses de pays du Golfe.
Le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a fini à 49,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 67 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il a augmenté de 8,6% depuis vendredi dernier.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé à 52,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Il a pris 9,3% sur la semaine.

Il s'agit de leur plus forte avancée hebdomadaire depuis décembre.

L'engagement pris lundi par l'Arabie saoudite de réduire ses exportations en août, suivi de déclarations allant dans le même sens des Emirats arabes unis et du Koweït, a largement participé à cette progression.

L'annonce mercredi d'un repli pour la quatrième semaine consécutive des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis a permis aux cours de poursuivre leur progression.

Vendredi, les prix étaient un peu plus poussés vers le haut par "les inquiétudes sur l'issue du vote de dimanche au Venezuela et les conséquences qu'il pourrait avoir sur les filières d'approvisionnement", a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les Vénézuéliens, plus divisés que jamais, sont appelés à élire les membres d'une Assemblée qui aura pour mission de réécrire la Constitution.

"L'administration Trump a menacé le pays de sanctions et le marché redoute que cela puisse se traduire par une interdiction de l'importation de brut vénézuélien", a-t-il expliqué.

Or "le Venezuela est à seulement cinq jours en bateau des raffineries du golfe du Mexique. Il faudrait le remplacer par du pétrole en provenance d'Europe ou d'Asie, voire des pays du Golfe arabique, ce qui coûterait plus cher", a mis en avant l'analyste.

Interrogations sur l'OPEP


"La faiblesse du dollar" participe aussi vendredi à la montée des prix, selon Matt Smith, de ClipperData.

La petite santé du billet vert permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter du pétrole à bon compte puisque les échanges de barils se font en dollar sur les marchés mondiaux.

"Pour continuer sur cette lancée, les investisseurs attendent maintenant la diffusion en début de semaine prochaine des premières estimations sur la production de l'OPEP en juillet", a relevé John Kilduff, d'Again Capital. "Peut-être montreront-elles que la production a augmenté".

Le cartel et ses partenaires tentent depuis le début de l'année de rééquilibrer le marché en limitant leur production mais les effets tardent à se concrétiser.

De plus, la promesse de l'Arabie saoudite relève surtout, selon les experts de Commerzbank, d'un "marketing intelligent". Ryad "a besoin de plus de pétrole pour sa propre consommation pendant les mois d'été" avec la climatisation "et a en conséquence moins de pétrole brut à exporter", ont-il relevé.

"Il sera donc intéressant de voir comment les exportations de l'Arabie saoudite et de ses partenaires se comportent à la fin de l'été, quand leurs propres besoins diminueront", ajoutent-ils.

(c) AFP

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