Total continue à profiter de la remontée des cours du pétrole
Le bénéfice ajusté - qui exclut des éléments volatils et exceptionnels - s'est inscrit en hausse de 14% à 2,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, a indiqué le groupe pétrolier français dans un communiqué.
Cet indicateur-clef du secteur est ainsi supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 2,3 milliards de dollars, selon un consensus établi par Factset.
Elle a été permise par la montée en puissance de nouveaux projets, comme Kashagan au Kazakhstan ou Moho Nord au Congo.
Le groupe a aussi bénéficié de la remontée des cours du brut, avec un baril de Brent qui a progressé de 9% sur un an pour atteindre 49,6 dollars en moyenne au deuxième trimestre.
Le marché a en effet repris des couleurs depuis que les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres gros producteurs non membres du cartel se sont mis d'accord fin 2016 pour limiter la production et ainsi enrayer l'effondrement des prix.
Outre l'activité reine, l'exploration-production, le raffinage-chimie a pour sa part été à la peine avec des résultats et des volumes en baisse, certains sites étant à l'arrêt pour maintenance.
Au final, le bénéfice net du groupe s'est érodé de 2% à 2 milliards de dollars mais pour des raisons non-opérationnelles. Il a en effet pâti de la réévaluation comptable de la valeur des stocks de pétrole du groupe, les cours ayant baissé entre le premier et le deuxième trimestre.
"des marges de manoeuvre"
Le groupe, qui s'est lancé comme tous ses concurrents dans un programme d'économies lorsque les cours du pétrole ont durablement baissé il y a trois ans, a confirmé viser 3,5 milliards de dollars de réductions de coûts pour cette année.
Mais Total continue d'investir dans de nouveaux projets. A la tête d'un consortium international avec le chinois CNPCI, le français avait ainsi signé début juillet un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec l'Iran, malgré les pressions de Washington.
"Le groupe dispose des marges de manoeuvre pour tirer parti de l'environnement de coûts bas permettant de lancer des projets rentables et d'acquérir des ressources dans des conditions attractives", a souligné Patrick Pouyanné.
Total prévoit que la croissance annuelle de sa production devrait être supérieure à 4% en 2017, soutenue par le démarrage des opérations sur le champ d'Al-Shaheen au Qatar mi-juillet et la poursuite de la montée en puissance des nouveaux projets.
"Les démarrages de projets se poursuivront au deuxième semestre, avec principalement Libra Pioneiro au Brésil et Edradour-Glenlivet au Royaume-Uni", indique Total.
Le groupe français est le premier des géants du secteur, avec Royal Dutch Shell, à publier ses résultats trimestriels jeudi. Il sera suivi par les américains ExxonMobil et Chevron vendredi avant le britannique BP le 1er août.
(c) AFP