Le pétrole, rassuré par l'Arabie saoudite, termine en hausse à New York
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a augmenté de 57 cents à 46,34 dollars sur l'échéance de septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 48,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de vendredi.
L'OPEP, dont l'Arabie saoudite est le chef de file, et d'autres gros producteurs non membres du cartel, Russie en tête, se sont retrouvés lundi à Saint-Pétersbourg pour faire le point sur l'accord décidé en novembre 2016 visant à enrayer l'effondrement des prix en limitant leur production.
A l'issue de cette réunion, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a notamment dit vouloir s'adresser "de front" à la tendance baissière des prix et indiqué que les exportations de l'Arabie saoudite seraient limitées en août à 6,6 millions de barils par jour, contre plus de 7,2 millions certains mois de 2016.
"Aucune décision renversante n'a été prise lors de cette rencontre mais les commentaires du ministre saoudien ont au moins temporairement sauvé la mise et évité que les prix n'aillent plus bas", a remarqué John Kilduff d'Again Capital.
Les propos de Khaled al-Faleh "ont permis au marché de se dire que l'Arabie saoudite prenait vraiment à coeur de continuer à tenter de faire quelque chose pour endiguer l'excès d'offre de pétrole", a-t-il ajouté.
Accord prolongé en 2018?
La réunion de lundi a aussi permis d'obtenir l'accord du Nigeria pour se joindre aux baisses de l'offre une fois que sa production remontera à 1,8 million de barils par jour.
La première puissance pétrolière africaine et la Libye, deux membres de l'OPEP, avaient été exemptées de participer à ces mesures jusqu'à présent en raison des troubles affectant leur industrie. La remontée récente de leurs exportations fait partie des facteurs pesant ces derniers temps sur les prix.
"La production libyenne et nigériane s'est envolée dans les derniers mois, mais la situation dans les deux pays est très volatile, et les extractions pourraient être à nouveau perturbées à tout moment", ont noté les analystes de Capital Markets.
Même si le Nigeria et la Libye ne se sont pas engagés tout de suite à réduire leur production, "le simple fait qu'ils soient venus participer à la réunion est positif car cela montre qu'ils sont prêts à coopérer", a aussi relevé John Kilduff.
"Les marchés se sont par ailleurs concentrés sur le fait que l'accord pourrait être étendu au-delà de mars 2018 si cela s'avérait nécessaire", ont noté les analystes de PVM, qui conseillent à leurs clients de rester neutre et d'attendre d'en savoir plus avant de vendre ou d'acheter.
(c) AFP