Le pétrole marque le pas et termine en baisse
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a reculé de 52 cents à 46,02 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il n'y pas de nouvelle majeure de nature à faire bouger le marché", a estimé Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.
"L'humeur du marché du pétrole brut continue de souffrir d'informations indiquant que l'OPEP a +déversé+ plus de pétrole sur le marché en juin, y compris à travers un affaiblissement du respect de l'accord du 30 novembre de limitation de la production par les membres qui y sont tenus", a commenté Tim Evans dans une note.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, dont la Russie, avaient jusqu'à présent plutôt respecté les quotas de production qu'ils se sont imposés depuis le début de l'année mais le marché s'interroge sur la capacité et la volonté de ces pays à maintenir ces efforts jusqu'à mars 2018, échéance prévue de l'accord.
Autre facteur peu engageant pour les cours, la production américaine ne semble toujours pas vouloir donner de signe de faiblesse comme semble l'indiquer une nouvelle hausse hebdomadaire du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis selon le décompte publié vendredi par la société de services pétroliers Baker Hughes.
"Cette hausse qui se poursuit graduellement montre que la surproduction va rester un problème", a estimé David Madden, analyste chez CMC Markets.
Certains analystes jugeaient cependant que les extractions américaines pourraient désormais ralentir.
L'effet positif de bons indicateurs chinois a semblé s'étioler au fil de la séance.
L'économie chinoise est restée vigoureuse au deuxième trimestre avec une croissance de 6,9%, un rythme qui pourrait toutefois ralentir du fait de la volonté affichée des autorités de lutter contre l'énorme endettement du géant asiatique.
Ces craintes à long terme ajoutées aux attentes "d'une baisse de la cadence des raffineries en Chine prévue pour septembre et octobre pouvant limiter la demande de brut" ont, selon John Kilduff de Again Capital, ensuite pesé sur les cours.
(c) AFP