Le pétrole encouragé par un regain de vigueur de la demande
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 59 cents à 46,08 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 48,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 68 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Après un rebond de la consommation au deuxième trimestre, l'agence prévoit que la demande mondiale sur l'ensemble de l'année augmente de 1,4 million de barils par jour pour atteindre 98 millions de barils.
"L'AIE a aussi fait part d'une baisse des stocks de l'OCDE (l'Organisation pour la coopération et le développement économique), ce qui permet d'avancer vers l'objectif de l'OPEP de ramener le niveau de ces réserves près de leur moyenne sur cinq ans", a souligné Matt Smith de ClipperData.
Le rapport mensuel, a-t-il toutefois ajouté, "contient des éléments qui se neutralisent".
En particulier: la production de pétrole brut dans le monde a augmenté de 720.000 barils par jour (b/j) en juin pour atteindre 97,46 millions de barils par jour (mbj).
Cette progression a été en partie alimentée par la hausse des extractions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de 340.000 b/j.
"Chaque mois un nouvel élément vient mettre en doute le rythme auquel le rééquilibre (du marché pétrolier) peut se faire", a remarqué l'AIE.
D'une part "le retour impressionnant de la production pétrolière de la Libye et du Nigeria", deux pays membres de l'OPEP mais exemptés de quotas en raison des troubles géopolitiques qui avaient fortement pénalisés leurs industries pétrolières.
D'autre part, "la baisse par l'OPEP du niveau de respect de son propre accord".
Les cours ont aussi, selon Kyle Cooper d'IAF Advisors, "continué à profiter du rapport hebdomadaire diffusé mercredi par le département de l'Energie".
"Certains détails de ce rapport plaident en faveur d'un repli des prix, comme la hausse de la production américaine de brut ou la baisse de la demande d'essence, mais d'autres éléments comme le net recul des stocks de brut aident les cours", a-t-il relevé.
(c) AFP