Pétrole: l'Opep "optimiste" malgré un rééquilibrage pas aussi rapide qu'espéré
"Les six premiers mois (de l'année) ont été très difficiles (...) mais nous restons optimistes sur le fait que nous sommes sur la bonne voie pour aider le marché à se rééquilibrer", a déclaré Mohammed Barkindo à des journalistes en marge du Congrès mondial du pétrole d'Istanbul.
"L'écoulement des stocks (de pétrole) n'a pas donné lieu à une mise à jour suffisamment rapide des niveaux des stocks", phénomène auquel s'est ajoutée la reprise de la production dans certains pays producteurs, comme les Etats-Unis, a constaté le Nigérian.
Si le cours du baril s'est redressé début 2017, après être tombé jusqu'à 26 dollars début 2016, il reste toujours coincé sous les 50 dollars, contre plus de 100 dollars à la mi-2014.
Ce faible niveau de prix met la pression sur de nombreux pays producteurs, qui ont vu leurs revenus s'éroder.
Selon M. Barkindo, l'initiative des pays producteurs a été pénalisée par des "vents contraires", comme des attentes trop hautes des marchés, la reprise de la production aux Etats-Unis, et une faible demande.
L'action de l'OPEP est aussi contrecarrée par la hausse de la production au Nigeria et en Libye ces dernières semaines.
Ces deux pays ont été exemptés de quotas, et la question se pose de les associer à l'effort, mais M. Barkindo a jugé "prématuré" d'évoquer ce sujet.
Pour rééquilibrer le marché, "nous devons régler le problème des stocks", a-t-il insisté.
Le comité de suivi mis en place par l'OPEP et ses partenaires doit se réunir le 24 juillet prochain à Saint-Pétersbourg en Russie pour faire le point sur la mise en place de leur accord.
(c) AFP