Le pétrole en forte baisse, voyants au vert pour la production américaine
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a reculé de 1,29 dollar à 44,23 dollars sur le contrat pour livraison en août sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur la semaine le baril new-yorkais a perdu 1,81 dollar, soit 3,93%.
"Je pense que ce sont toujours les éléments concrets du marché, le problème de l'excès d'offre", qui expliquent cette baisse, a avancé James Williams de WTRG.
"Le décompte des puits aux Etats-Unis a augmenté après un accès de faiblesse la semaine précédente ce qui va dans le sens d'une production américaine plus élevée", a-t-il continué.
Le décompte publié chaque vendredi par la société privée Baker Hughes fait figure d'indicateur avancé de la production et avait très légèrement baissé la semaine précédente. Les analystes avaient hésité à attribuer cela à un accident de parcours ou au début d'une inversion de tendance.
Le nombre de puits est orienté à la hausse depuis un an, ce qui a été suivi d'un regain de la production aux Etats-Unis à partir de l'automne.
Production américaine en hausse
Cette dernière fait l'objet de toutes les spéculations au moment où le baril évolue à proximité du seuil de rentabilité des forages de pétrole de schiste.
L'annonce jeudi d'une baisse hebdomadaire des stocks de brut, d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) "n'a pas suffi à compenser l'humeur à la baisse du marché", a ajouté James Williams.
"Les investisseurs se rendent vite compte que même si les stocks des Etats-Unis reculent, le surplus de l'offre mondial reste présent", a continué David Madden, analyste chez CMC Markets.
La hausse de la production américaine met à mal les efforts de limitation des extractions engagés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, au premier rang desquels la Russie.
"La tendance des prix va probablement rester à la baisse sauf si l'OPEP procède à un changement" de cap, a pronostiqué James Williams.
En plus d'une production américaine en hausse, l'OPEP doit affronter en son sein le regain de production de la Libye et du Nigeria, tous deux exemptés de quotas.
(c) AFP