Le pétrole tente de se reprendre après une nouvelle dégingolade
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 45,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le cours du Brent était tombé mercredi vers 17H50 GMT à 44,35 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-septembre 2016.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, prenait 32 cents à 42,85 dollars. Le cours du WTI était tombé mercredi vers 17H50 GMT à 42,05 dollars, au plus bas depuis mi-août dernier.
Ainsi, même la hausse plus forte que prévu des stocks américains de brut publiée mercredi "n'a pas permis au violent mouvement de ventes de faire une pause", a observé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.
Et cela s'explique par le fait que "les analystes pensent qu'il est peu probable que la surabondance de l'offre s'atténue dans un environnement où la Libye et le Nigeria pompent plus de pétrole et que le niveau de la production totale de brut aux États-Unis est à des sommets", a expliqué Mme Ozkardeskaya.
Les deux pays, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), sont exempts des limitations de production mises en place par le cartel et ses partenaires, dont la Russie, en raison du fait de problèmes géopolitiques qui pèsent sur leur industrie pétrolière mais ont vu leur production augmenter ces derniers mois.
Le cartel avait réussi à déclencher un rebond fin 2016 en se mettant d'accord sur une limitation coordonnée de sa production, mais de nombreux analystes craignent que sa cohésion ne s'effrite au moment où le Moyen-Orient est en proie aux tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite, les deux puissances régionales.
La décision de l'OPEP fin mai de prolonger les coupes avait laissé le marché dubitatif, signant le début du mouvement de chute en cours.