Le pétrole reste plombé par l'offre malgré la baisse des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 45,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de mardi. Le cours du Brent était tombé mardi vers 14H35 GMT à 45,42 dollars, son niveau le plus faible en sept mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 18 cents à 43,33 dollars. Le cours du WTI était tombé mardi vers 14H50 GMT à 42,75 dollars, au plus bas depuis mi-novembre.
Les cours ont brièvement tenté de se reprendre mercredi suite à l'annonce d'une baisse plus marquée qu'attendu des réserves de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 16 juin, avec 2,5 millions de barils en mois selon les données du département américain de l'Énergie (DoE) contre un recul de 1,2 million prévu par les analystes interrogés par l'agence Bloomberg.
"L'impression d'ensemble des statistiques du pétrole aux États-Unis publiées cette semaine est plutôt" haussière pour les cours, a estimé Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.
Et surtout comme le marché craignait une nouvelle hausse des stocks d'essence, alors "la nouvelle la plus positive était l'annonce d'une baisse" de ces réserves avec une demande "très forte", a relevé M. Kjus.
Ainsi, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 500.000 barils de ces réserves, elles ont baissé de 600.000 barils.Mais rapidement le pétrole a effacé son rebond.
"Les inquiétudes liées à la surabondance de l'offre continuent de planer sur le marché du pétrole et la demande asiatique en baisse plombe le sentiment", a observé David Madden, analyste chez CMC Markets.
Dans l'ensemble, "l'expansion de la production de pétrole de schiste aux États-Unis continue d'atténuer l'impact des efforts de l'OPEP et de la Russie pour tenter de stabiliser les cours", a relevé Mihir Kapadia, directeur de Sun Global Investments.
Et même au sein de l'OPEP, la Libye et le Nigeria, exempts des quotas, voient leur production augmenter.
Mais comme l'ont fait remarquer les analystes de Commerzbank, "ce ne sont pas tant les événements qui pèsent sur les prix, mais surtout le changement de point de vue, l'optimisme prédominant (après l'accord de l'OPEP et ses partenaires pour limiter l'offre, NDLR) s'est globalement évaporé".
"La surabondance de l'offre n'a pas été éradiquée et l'OPEP n'est pas parvenue à atteindre son objectif malgré une discipline de fer" dans le respect des quotas, a-t-on poursuivi chez Commerzbank.
(c) AFP