Le pétrole s'enfonce, lesté par l'abondance de l'offre
Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 45,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de lundi. Le cours du Brent est tombé mardi vers 14H35 GMT à 45,42 dollars, son niveau le plus faible en sept mois.
Dans les échanges économiques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 1,15 dollar à 43,05 dollars. Le cours du WTI est tombé vers 14H50 GMT à 42,75 dollars, au plus bas depuis mi-novembre.
En effet, les tentatives de l'OPEP pour revigorer les prix ne font pas le poids face à un mélange de hausse de la production américaine de pétrole de schiste, des hausses au sein même de l'OPEP et des volumes de brut invendus, a expliqué M. Chiorando.
En effet, les dernières données hebdomadaires publiées par la société privée Baker Hughes, qui sont considérées comme un indicateur avancé de la production de pétrole aux États-Unis, a une nouvelle fois montré vendredi que l'extraction de pétrole de schiste ne cesse d'augmenter dans le pays.
Et au sein de l'OPEP qui s'est accordée avec certains pays partenaires (dont la Russie) pour limiter la production sur l'ensemble de l'année, certains pays exemptés de cet accord voient leur production croître, ont relevé des analystes.
La Libye et le Nigeria, exempts des limites du fait de problèmes géopolitiques qui pèsent sur leur industrie pétrolière, ont vu leur production monter en mai, et selon des informations de presse elle continue de croître dans les deux pays.
"L'avenir est peut-être radieux pour les cours du pétrole, mais le présent ne l'est pas", a commenté Tamas Varga, analyste chez PVM.
Pour Tamas Varga, l'OPEP pourrait même "avoir à s'occuper rapidement des niveaux de production" de la Libye et du Nigeria.
"Il n'y a aucune proposition pour se réunir d'urgence et entreprendre quoi que ce soit. Nous agissons conformément aux décisions qui ont été prises", a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par l'agence russe Ria-Novosti.
"Avec une offre de brut élevée et une demande estivale qui ne suit pas, il y a des raisons de penser que les investisseurs pariant sur la hausse des cours vont connaître un été de mécontentement", a prévenu Josh Mahony, analyste chez IG.
(c) AFP