Le pétrole remonte mais le marché reste inquiet
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 47,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet gagnait 20 cents à 44,66 dollars.
"Les prix du pétrole ont remonté car des investisseurs qui avaient parié sur une baisse en achetant à découvert ont engrangé leurs bénéfices. Les craintes sur la surproduction restent très fortes", a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.
Selon les données du Département américain de l'Energie (DoE) arrêtées au 9 juin, les réserves américaines de brut se sont repliées de 1,7 million de barils, mais celles d'essence s'inscrivent en hausse de 2,1 millions de barils.
La hausse des réserves d'essence a particulièrement surpris les marchés alors que la demande des conducteurs américains augmente habituellement durant l'été.
Cette hausse des réserves américaines pèse sur le moral des investisseurs, qui voudraient voir s'amorcer le rééquilibrage du marché mondial alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires ont abaissé leur production depuis le début de l'année.
"Les marchés craignent que le poids de la baisse de production devienne trop lourd pour l'OPEP, et qu'elle abandonne ses efforts en 2018. Le cartel pourrait arrêter l'accord et privilégier le volume de production plutôt que le prix du baril, comme il l'a fait en 2014", a prévenu Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.