Le pétrole monte légèrement dans un marché morose
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 47,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet gagnait 19 cents à 44,65 dollars.
"Les prix du pétrole se sont approchés de l'abîme car les investisseurs les plus prudents ont profité de la hausse inattendue des réserves d'essence pour vendre des barils", a expliqué Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Selon les données du Département américain de l'Energie (DoE) arrêtées au 9 juin, les réserves américaines de brut se sont repliées de 1,7 million de barils, mais celles d'essence s'inscrivent en hausse de 2,1 millions de barils.
La hausse des réserves d'essence a particulièrement surpris les marchés alors que la demande des conducteurs américains augmente habituellement durant l'été.
Cette hausse des réserves américaines pèse sur le moral des investisseurs, qui voudraient voir s'amorcer le rééquilibrage du marché mondial alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires ont abaissé leur production depuis le début de l'année.
"Les marchés craignent que le poids de la baisse de production devienne trop lourd pour l'OPEP, et qu'elle abandonne ses efforts en 2018. Le cartel pourrait arrêter l'accord et privilégier le volume de production plutôt que le prix du baril, comme il l'a fait en 2014", a prévenu Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.