USA/Services pétroliers: GE doit céder un actif pour fusionner avec Baker Hughes
Le département de la Justice (DoJ) indique avoir déposé une plainte devant le tribunal d'instance de la capitale fédérale Washington, dans laquelle il dit être opposé à ce mariage tel qu'il est formulé actuellement.
La procédure américaine veut que le régulateur saisisse les tribunaux quand il juge qu'un rapprochement nuit à la concurrence. Cette étape apparaît souvent comme un moyen de pression sur les sociétés pour qu'elles acceptent les concessions exigées par les régulateurs. En cas de refus et d'absence d'accord entre les deux parties, il revient au juge de se prononcer sur la transaction.
"Sans cette cession, la transaction proposée va amoindrir la concurrence dans les services de raffinage de produits chimiques aux Etats-Unis, entraîner une hausse des prix et détériorer la qualité du service", défend le DoJ.
Les deux parties semblent avoir trouvé un accord de principe, ajoute toutefois le DoJ, qui voudrait que celui-ci soit approuvé par le tribunal. Ce mariage est censé être finalisé d'ici début juillet.
A Wall Street, le titre GE restait en hausse de 3,81% à 29 dollars vers 19H25 GMT.
La fusion à 32 milliards de dollars entre la division de GE, développant des équipements destinés au forage de puits pétroliers notamment, avec Baker Hughes visait à répondre au plongeon des prix du pétrole.
Elle était la dernière grosse opération effectuée par le PDG Jeff Immelt, dont le départ à la tête du conglomérat industriel a été annoncé lundi. M. Immelt, qui a dirigé GE pendant 16 ans, sera remplacé par John Flannery, l'actuel patron de la division santé.
(c) AFP