Le pétrole monte dans un marché qui reste prudent
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 48,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet gagnait 60 cents à 46,43 dollars.
"Les investisseurs financiers ont acheté des barils pour profiter de la baisse. Mais le marché reste en situation de surproduction, en particulier à cause de la suractivité des foreurs américains", a noté Sam Sinclair, analyste chez Inenco, qui cite notamment les données de l'entreprise Baker Hughes, qui décompte 741 puits actifs aux Etats-Unis, au plus haut depuis avril 2015, selon des données publiées vendredi.
"Le pétrole a profité lundi des propos du ministre qatari de l'Energie, Mohammed Saleh al-Sada, qui a affirmé que son pays contribuerait aux baisses de production de l'OPEP", l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a souligné Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
La participation de l'émirat à l'effort mené par le cartel avait été remis en question par des analystes alors que la tension monte dans la région, l'Arabie saoudite, figure de proue de l'OPEP, et ses alliés ayant rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar.
"Il y a toujours un risque que la production de pétrole de schiste américaine et les réserves des Etats-Unis mettent à mal les efforts de l'OPEP, mais à 45 dollars le baril, le brut me semble trop bas. Il faudrait des signes concrets de surproduction, comme une hausse sur la durée des réserves américaines, pour que les cours reprennent leur baisse", a pour sa part estimé Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
(c) AFP