Le pétrole se repose sur son plus bas en un mois
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 48,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet gagnait 17 cents à 45,89 dollars.
Les cours ont dégringolé après la publication mercredi du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état d'une hausse inattendue des réserves de brut de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 2 juin.
"Les prix ont chuté avec les réserves américaines, mais également avec le retour d'une partie significative de la production nigériane. Royal Dutch Shell a levé ses restrictions sur des exportations nigérianes 16 mois après les avoir mises en place", a rappelé Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy.
Les deux nouvelles ont été vues par les marchés comme un signe que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a annoncé fin mai renouveler pour neuf mois son accord de baisse de la production avec ses partenaires, ne suffirait pas à rééquilibrer le marché mondial sans effort supplémentaire.
Les prix ont en effet perdu plus de 12% depuis la réunion de l'OPEP du 25 mai.
"Ce qui plombe les marchés actuellement, c'est l'hypothèse d'une hausse de la production de pétrole de schiste, d'une implosion de l'économie chinoise (qui ferait baisser la demande, ndlr) et d'un échec de l'OPEP", ont résumé les analystes de Energy Aspects. Selon eux, la raison pour laquelle les marchés préfèreraient voir l'OPEP approfondir ses baisses plutôt que de les renouveler est qu'en cherchant à abaisser les réserves sur le long terme, l'OPEP perd l'opportunité d'entraver réellement l'industrie du pétrole de schiste américain, qui n'aurait pas le temps d'augmenter la cadence si les efforts de l'OPEP étaient plus marqués.
(c) AFP